Les premiers voyageurs photographes 1850-1914

C’est un beau livre assez étonnant pour les images qu’il nous révèle. Des images vieilles de 170 ans pour certaines, mais surtout pour les thèmes mis en valeur.

On y découvre une sélection des collections de la Société de Géographie des photos des voyageurs photographes, amateurs ou professionnels, qu’ils s’appellent Charnay, Du Camp, Bourne, O’Sullivan ou Tripe. Oubliés aujourd’hui, ces hommes ont fait œuvre de curiosité, de témérité, allant à la rencontre de civilisations et de contrées inconnues alors.

On s’étonne devant la pêche aux cormorans en Chine, le pays des lapons, une saison à Terre-Neuve, vers les sources de l’Orénoque ou le creusement du canal de Panama. Les photos en noir et blanc ou sépia, si nettes semblent avoir été réalisées récemment. D’autres évidemment font plus vieilles, parfois colorisées comme au Japon. Mais l’ensemble dégage une atmosphère si proche, et si lointaine à la fois. A travers les cinq continents, on fait un voyage pittoresque d’Abou Simbel aux iles australes, comme si nous étions devenu un anthropologue.

Les textes d’Oliviers Loiseaux et de Gilles Fumey décortiquant la situation de l’époque et le choix du reportage du photographe. Bref, voilà un document exceptionnel de découvrir le monde tel qu’il était encore entre 1850 et jusqu’à la Première Guerre mondiale. Avec une préface du grand géographe Jean-Robert Pitte.

Glénat, La Société de Géographie, Bnf éditions, 35 €