Le calotriton, star du Pyrénées magazine de mars-avril
Corps penchés sur la rivière, regard balayant le moindre détail, Manon Dalibard, d’Écolab, le laboratoire écologie fonctionnelle et environnement de Toulouse, fouille l’eau froide avec ses trois acolytes en soulevant méticuleusement chaque pierre à main nue. Voire en n’hésitant pas à l’enfoncer, à l’aveugle, dans des trous. “On a parfois extirpé avec stupeur des écrevisses ou des crapauds, mais pas notre sujet, le calotriton”, sourit la doctorante qui dirige cette sortie dans un ruisseau de montagne en Ariège. “Depuis 2005, l’euprocte, amphibien endémique, est appelé calotriton des Pyrénées. Nous voulons connaître les distances de ses déplacements dans la rivière sur quatre longueurs de cinquante mètres. Il faut avoir l’œil, car l’animal aime être en contact avec la roche, les feuilles, un substrat pour cacher sa tête.”
Finalement, douze calotritons sont enfin dénichés. Nos quatre scientifiques s’installent, en plein sous-bois, sur des chaises pliables, devant une petite table de camping où se trouve tout le matériel pour analyser chaque individu récupéré. C’est là que le calotriton peut faire son entrée en scène.
Il mesure une quinzaine de centimètres et sa tête est large et aplatie à l’avant. Sa peau, plutôt noire, et rouge-orangé au niveau de l’abdomen, est rugueuse. Il porte des griffes noires à la pointe des doigts.
Nous avons suivi l'équipe des quatre scientifiques toute une journée en Ariège. La suite se lit dans le numéro 188 de mars-avril 2020 de Pyrénées magazine.