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Balade florale en Ariège

Publié le par baladesenpyrenees

Balade florale en Ariège
Balade florale en Ariège

Depuis sa ferme agroécologique de montagne, sur les hauteurs de Boussenac, Agnès Viry nous entraîne dans une cueillette sauvage afin de savoir reconnaître et de pouvoir utiliser la flore comestible.

 

Dès le départ, on admire le panorama sur le massif du Mont-Valier. Depuis le lieu-dit Fourcadelle, au quartier du Par (870 m), sur la commune de Boussenac, Agnès Viry propose une cueillette sauvage au départ de sa maison. Installée là depuis vingt ans, cette passionnée de botanique avoue avec modestie procéder selon la technique des 3R : “Regarder, réfléchir et ne rien faire, car l’important est de savoir identifier les jeunes plantules.” Nous démarrons devant son carré de plantes digestives et celui contre le rhume et les refroidissements. “Quand on pratique la cueillette sauvage, explique notre guide, plusieurs règles d’éthique sont à prendre en compte. On ne récolte pas toute une station, mais seulement un quart ou moins. On ne dépouille pas non plus toute une plante. On ne récolte que des plantes bien identifiées. Enfin, il faut se méfier des pollutions résiduelles de champs cultivés, de coulées et de routes. On privilégie donc les feuilles en hauteur et les feuilles jeunes, qui risquent moins de maladies et contaminations.”

Et nous voilà partis déjà dans le pré sous la Fourcadelle, avec un sac en tissu ou un panier en osier ouvert afin de laisser les feuilles respirer et de séparer les espèces. L’objectif est de préparer une salade ou un pesto quand on sera rentrés.

Première plante ramassée : le plantain lancéolé, que l’on peut préparer en omelette ou en salade. Le plantain, mâchouillé, sert aussi à soulager les piqûres d’insecte ou d’ortie.

Agnès le fait goûter à chacun des visiteurs du groupe pour voir si on fait la grimace. “Nous nous sommes déshabitués de manger des plantes sauvages plus nourrissantes. Il y a tellement de goûts forts dans les herbes que je ne regarde plus mon cheval ou les vaches de la même façon.”

On ramasse ensuite de l’achillée millefeuille, plante vivace de 80 centimètres de haut, aux tiges recouvertes de poils, aux petites fleurs blanches. Elle est utile en tisane pour arrêter une hémorragie ou la fièvre, et elle stimule la circulation sanguine. Les fleurs tubulées servent d’attraction visuelle pour les abeilles. À ne pas confondre avec l’ombelle de carotte sauvage. La carotte sauvage est comestible et délicieuse. Par contre elle fait partie de la famille des apiacées (anciennement ombellifères) tout comme la cigüe qui elle, est mortelle et a une tige glabre. Il y a plusieurs critères pour reconnaître la carotte sauvage (présence de poils sur la tige, bractées sous la fleur, odeur de carotte) mais il est indispensable de se faire accompagner par un professionnel si vous ne la connaissez pas.

Nous partons sur la piste qui descend vers la route. On ramasse de la mauve musquée, une fleur à cinq pétales aux feuilles rondes très découpées. La mauve est de la même famille que la rose trémière. Elle donne du velouté aux soupes. Au pied du chemin, les orties abritent énormément d’insectes, et représentent donc une zone de biodiversité. Agnès en récupère délicatement par le dessous sans se piquer : “L’ortie se marie bien avec le fromage de chèvre, notamment en crêpe, voire en tisane.” Puis on part à gauche, direction le Par. On s’arrête pour prendre de la prêle, plante vivace à rhizomes ressemblant à la queue d’un cheval. Elle est très riche en silice, bénéfique pour la santé, anti-inflammatoire et bonne pour les os et les cheveux. On récupère quelques fleurs à un sureau. “Antiviral et sudorifique, c’est très bon en tisane ou en beignet. Les gitans l’appellent d’ailleurs l’arbre à beignets. Son bois creux sert pour les baguettes. On dit qu’une fée habite dans chaque fleur de sureau. Elle se récolte le jour de la Saint-Jean.” On découvre le galinsoga cilié, aux tiges de 30 à 80 centimètres de haut, aux feuilles dentelées, aux fleurs tubulées jaunes et aux pétales blancs. Riche en protéines, minéraux et vitamines, cette plante est d’une grande valeur nutritive.

L’angélique sylvestre est une fleur à globules, très parfumée, qu’on blanchit pour en faire partir l’amertume. Au bord du chemin, ça sent aussi la menthe à feuilles rondes, que l’on prélève. Au moment où l’on tourne à gauche pour prendre un chemin qui monte vers la Fourcadelle, on découvre la bardane, aux propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes, réputée pour son action sur la peau. Elle freine la chute de cheveux et lutte contre les problèmes rénaux. Ses fleurs violettes sont regroupées en capitules aux bractées vertes en forme de crochets recourbés permettant la dissémination des graines. En 1941, cela a donné à George de Mestral l’idée du Velcro, ou scratch de nos jours.

Quand nous revenons dans l’atelier laboratoire de la Fourcadelle, au bout d’une heure et demie, Agnès Viry rajoute dans sa salade de lierre terrestre des noisettes hachées et du gros sel. Quand le tout est haché, on l’étale sur des tartines de pain et on termine la cueillette par une dégustation.

Flore des cimes

Ferme agroécologique à Boussenac, Agnès Viry.

Cueillette sauvage les mardis et dimanches. 17 € ou 15 € hors vacances scolaires, sur rendez-vous.

Tél. : 06 01 75 60 13.

Pratique

Localisation : Ariège, Massat, Boussenac.

Difficulté : 1

Durée : 1 h 30

Dénivelé : 80 m

Équipement : vêtements adaptés à la météo, carnet de notes et appareil photo.

Cartographie : Massat, pic des Trois Seigneurs, Top 25 n° 2047 ET (IGN, 1 : 25 000).

Accès : Depuis l’A 61, prendre l’A 66 jusqu’à Pamiers, puis la N 20 jusqu’à Tarascon-sur-Ariège. Monter vers le col de Port par la D 618, puis, juste après Espiés, prendre la petite D 46, qui monte à droite. Au croisement suivant, continuer sur la route du bas. Suivre Barthet et continuer en montant à droite vers Le Par. Traverser Le Par et aller jusqu’au cul-de-sac de la route, au Prades. Faire demi-tour et monter la première piste à gauche. Se garer juste avant la maison, à la Fourcadelle.

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Prix du salon de Mirepoix pour Derniers chants faydits

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Prix du salon de Mirepoix pour Derniers chants faydits
Prix du salon de Mirepoix pour Derniers chants faydits
 
Dimanche 10 juillet, j'ai reçu le prix spécial du jury du salon du livre de Mirepoix pour mon recueil Derniers chants faydits, aux éditions Vox Scriba. Merci à mon éditrice Florence Cortès qui l'a présenté. Un deuxième prix pour ce recueil après celui des Feuilles de la Malepère à Arzens.
Une pensée pour Michel Roquebert qui m'avait fait l'honneur d'écrire la préface et au peintre sculpteur Jean-Luc Séverac qui a illustré la 4e de couverture d'une fresque gravée.
Prix du salon de Mirepoix pour Derniers chants faydits

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Remise du prix des feuilles de la Malepère du salon d'Arzens,

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samedi 2 juillet, Remise du prix des feuilles de la Malepère du salon d'Arzens, à la nouvelle lauréate Michèle Teysseyre pour son roman Rouge Marbre au éditions du Cabardès, en compagnie de Jean-Marie Detrey, la cheville ouvrière, et de toute l'équipe du jury : Marie-Christine, Nadine, Éloïse, Henri et Alain.

Puis lecture de mes poèmes de Montagne Noire En eaux passagères accompagnés par la le groupe 2x3+1.

Remise du prix des feuilles de la Malepère du salon d'Arzens,
Remise du prix des feuilles de la Malepère du salon d'Arzens,
Remise du prix des feuilles de la Malepère du salon d'Arzens,
Remise du prix des feuilles de la Malepère du salon d'Arzens,
Remise du prix des feuilles de la Malepère du salon d'Arzens,
Remise du prix des feuilles de la Malepère du salon d'Arzens,

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Belle rencontre avec Denis Cheissoux

Publié le par baladesenpyrenees

Belle rencontre avec Denis Cheissoux
Belle rencontre avec Denis Cheissoux

Dimanche 26 juin 2022. Au salon Feuille à feuille, à la maison du Jouet au pied d'Hautpoul dans le Tarn, table ronde animée par le journaliste de France Inter Denis Cheissoux qui a présenté mon recueil Montagne noire En eaux passagères, illustré par des photos de Brigitte Fort, aux éditions Empreinte.

Belle rencontre avec Denis Cheissoux
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Hommage rendu à l’historien Michel Roquebert au château de Bouisse

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Hommage rendu à l’historien Michel Roquebert au château de Bouisse
Hommage rendu à l’historien Michel Roquebert au château de Bouisse
Hommage rendu à l’historien Michel Roquebert au château de Bouisse
Hommage rendu à l’historien Michel Roquebert au château de Bouisse
Hommage rendu à l’historien Michel Roquebert au château de Bouisse
Hommage rendu à l’historien Michel Roquebert au château de Bouisse
Hommage rendu à l’historien Michel Roquebert au château de Bouisse
Samedi 25 juin, un bel hommage a été rendu à l’historien Michel Roquebert au château de Bouisse, au cœur des Corbières.
Grâce à l’organisation bien huilée de Philippe Ramon, le neveu de l'écrivain René Nelli, président de l'association d'études du catharisme / René Nelli, dont Michel Roquebert était président d'honneur.
Les deux filles de Michel, Isabelle Roquebert et Sophie Weisberg, ont évoqué avec beaucoup d’anecdotes et d’humour la face cachée de Michel Roquebert en étonnant papa, bricoleur et joueur, lié à de nombreux artistes, auteur d’une quinzaine de scénarios de BD,
Il aurait voulu être pianiste et savait déchiffrer n’importe quelle partition, même d’orchestre.
Licencié de philo, il avait écrit un pastiche hilarant « L’être et le caca ». Il avait proposé une étude sur Bergson mais qui ne fut jamais publiée. Il avait écrit aussi des textes comiques comme « Dieu reconnaîtra les chiens ».
Lors du colloque, on a pu également découvrir celui qui fut aussi le journaliste de La Dépêche, chef de la rubrique culture, grâce à Pierre Escorsac et Marie-Louise Roubaud.
L’ancien journaliste de France 3, Jean-Louis Manceau, et sa compagne Esther Candaes ont offert des moments forts de lecture théâtralisée de ses textes et des images d'archives d’un reportage à Montségur. Un moment émouvant pour tous et surtout pour moi submergé par l'émotion.
Je suis intervenu afin de raconter comment Michel, cet amoureux inconditionnel des vieilles pierres, a mis son sens de la narration au service des numéros spéciaux Cathares de Pyrénées magazine, de 2003 à juin 2019. Notre ami fut longtemps avec Anne Brenon la régulière plume érudite et passionnée de notre magazine. Il était le chevalier faydit, celui qui nous a tous donné le virus de cette histoire, celle de notre pays, celui qui m’a fait l’honneur de signer la préface de mes Derniers chants faydits. Merci beaucoup Michel !
Un grand historien s’en est allé rejoindre ses chevaliers faydits, les grands seigneurs occitans, les bons hommes et bonnes femmes qui avaient, jadis, choisi une autre foi. Il nous laisse un héritage considérable à jamais lié à la terre des cathares. En juin 2021, nous lui avons rendu hommage dans le dernier numéro du Pyrénées cathares, consacré à ses articles et sujets de prédilection.
“Rien de ce qui s’est un jour produit ne doit être considéré comme perdu par l’histoire”, a écrit le philosophe Walter Benjamin. Désormais, pour prolonger sa mémoire, son immense travail d’historien, il faut dire : Relisez Michel Roquebert !
Notamment Les Citadelles du vertige, un beau livre qui mêle de fascinantes images en noir et blanc de Christian Soula à un superbe texte.
« On cherche à prendre au piège aujourd’hui, dans leurs ruines, les ombres de ceux qui y vécurent, l’épée à la main, cette téméraire épopée de la peur métaphysique : Pierre-Roger de Cabaret, Guillaume de Minerve, Raimond de Termes, Guillaume de Peyrepertuse, Pierre de Fenouillet, Chabert de Barbaira, Raimond de Péreilhe… De cette histoire et de ces héros fous, il ne reste plus qu’une chanson de geste dont les mots sont de pierre, dont la musique est faite de lumière, d’odeurs et de vent. Et puis, dressés sur le bleu du ciel, tout en haut des socles que la nature a façonnés de ses doigts de géant pour ceux-là qui n’étaient que des hommes, les sarcophages du souvenir ».
Désormais, on peut lire le recueil de poèmes de Michel : "Les tourments et les songes", n°41 de la collection Votz de trobar, aux éditions Troba Vox, paru cette année et préfacé par Serge Pey.
Les projets sont la publication d'un "dictionnaire du catharisme" qu’il préparait avec Edwige Malberg et de son polar "Sarcophage pour un caïd". Et la mise en place d'un colloque international sur le catharisme "Dans les pas de l'œuvre de Michel Roquebert" grâce à Francesco Zambon, le philologue italien spécialiste du catharisme.
 
 

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Visite guidée d'Albi par Miss Grumpy

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Visite guidée d'Albi par Miss Grumpy
Visite guidée d'Albi par Miss Grumpy

Visite guidée d'Albi par Miss Grumpy, guide conférencière qui demande à ses visiteurs d'être acteur d'une visite bien déjantée que je raconterai dans le numéro d'Occitanie magazine qui paraîtra en octobre dans le cadre d'un chouette WE de découverte de cette belle ville rose. Et même dans la ville de Toulouse-Lautrec et de La Pérouse, elle arrive à rendre hommage à la reine d'Angleterre et à vous faire porter l'Union jack !

Visite guidée d'Albi par Miss Grumpy
Visite guidée d'Albi par Miss Grumpy
Visite guidée d'Albi par Miss Grumpy
Visite guidée d'Albi par Miss Grumpy
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