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Coup de Cœur à L’Auberge du Vigneron à Cucugnan

Publié le par baladesenpyrenees

Coup de Cœur à L’Auberge du Vigneron à Cucugnan

Dans le cadre de mon article paru dans le Pyrénées magazine n°216 de novembre-décembre 2024, dans les pas des cathares et des citadelles du vertige, il fallait aussi lire mon coup de Cœur pour L’Auberge du Vigneron à Cucugnan.

Un mille-feuille de légumes, une épaule d’agneau à la braise et un vacherin aux vraies framboises. On en oublierait presque la vue sur Quéribus et la barre des hautes Corbières depuis la terrasse tant on est gâté dans l’assiette. Et certains viennent de loin pour goûter le cassoulet au saucisson de couenne, à la saucisse de campagne de la maison Artigue et aux manchots de canards du Gers. Depuis 42 ans, Michèle et Raymond Fannoy se complètent aux fourneaux. Lui travaille la cuisson sous-vide. Originaire de Cucugnan, Michèle a fait le pari de créer un restaurant dans un vieux chai. Les impressionnants futs de chêne décorent toujours la salle à manger avec les photos des ancêtres. “Chaque année, nous avons amélioré le lieu, créant la terrasse en 1989, les chambres en 1991. Depuis, les gens du monde entier viennent chercher le terroir et l’authenticité.” Bref, un lieu où on se sent bien.

2 rue Achille Mir, à Cucugnan

Tél. : 04 68 45 03 00 ou auberge-vigneron.com

 

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Le tour du Mont Perdu

Publié le par baladesenpyrenees

Le tour du Mont Perdu
Le tour du Mont Perdu

Le tour du Mont Perdu

Nous avons réalisé une boucle pédestre de cinq jours autour du Mont Perdu, de Gavarnie à Goriz et Pineta, avec ascension du troisième plus haut sommet des Pyrénées. Un superbe parcours entre la Brèche de Roland et le canyon d’Ordesa, dans un site classé au patrimoine mondial. L'article est paru dans le Pyrénées magazine n°215 de septembre-octobre 2024. Voici les encadrés qui n'ont pas été publiés :

Portrait : Vivien Horcholle gardien du refuge des Sarradets

“C’est là que j’ai commencé ma première saison comme aide-gardien en 2007. J’aime l’aspect minéral. Je l’ai choisi pour avoir la possibilité de grimper. Cet hiver j’ai fait les trois étages jusqu’à la Tour. La fréquentation est composée de beaucoup de randonneurs qui font le Taillon, la Brèche, Goriz, le Mont Perdu, mais aussi de grimpeurs espagnols et italiens. On a rééquipé la voie Merci Delgado, d’Henri Noguel sur la face sud du Cirque. Depuis le Covid, la fréquentation a changé. Les gens pensent que le refuge fait partie du camping quand il ne fait pas beau. Ça demande un surplus d’énergie de gérer les demandes inappropriées comme si on était un hôtel. Heureusement je suis relayé par quatre aide-gardiens. On est rapidement complet car il n’y a pour l’instant que 40 places. Nous devons passer à 70 places.”

 

Le Port de Boucharo

Les vallées isolées de ce Gavarnie et Burajuelo échangeaient et commerçaient régulièrement (tissus, beurre, bétail, etc.) y compris par la contrebande. En toute saison, des caravanes de mulets chargées de marchandises, franchissaient le col. Les pèlerins ont profité longtemps de ce passage pour franchir le centre des Pyrénées en sécurité et cheminer vers Saint-Jacques de Compostelle.

 

Un graffiti à la Brèche

Saviez-vous que ce célèbre lieu comporte un graffiti ? Celui de la duchesse de Berry. Le 20 août 1828, cette dernière, plus communément appelée Marie-Caroline de Naples, venue prendre les eaux à Barèges, décide de monter à la Brèche. Mais n’importe comment. Avec cinq chaises à porteurs et une suite de 150 personnes. Ce qui dut être spectaculaire et assez compliqué. Pour commémorer l’événement, il reste une inscription à 1,20 m du sol sur la base de la muraille du Casque, à l’est.

 

Que reste-t-il des glaciers d’antan ?

Il y a 20 000 ans le plus grand glacier de la chaine prenait naissance au col de Boucharo. Il s’étendait sur plus de 50 km. Il a laissé l’empreinte du glacier des Gabiétous qui est en train de disparaître. Le glacier du Mont Perdu, l’un des plus grands des Pyrénées, comptait 36 hectares en 2011. Il s’est définitivement partagé en deux et réduit de moitié, avec des pertes d’épaisseur de 4 m.

 

Passages transfrontaliers

Comme l’attestent les archives, la vallée de Barège (pays Toy) et la vallée de Broto (Aragon) s’accordèrent, lors de traités de lies et passeries sur l’utilisation des pâturages, la détermination des foires et échanges, les modalités de règlements des conflits, la liberté de circulation des biens et des personnes. Certaines pratiques perdurent encore. Chaque été, des troupeaux de vaches espagnoles franchissent le col de la Bernatoire pour pacager sur les estives de la vallée d’Ossoue, commune de Gavarnie.

 

Les appellations

La cabane du soldat et le col des Tentes ou des tendes viennent du campement des troupes de la Convention qui s’étaient installées là lors de la guerre avec l’Espagne entre 1792 et 1795 pour contrôler les accès au port de Boucharo et à la Brèche de Roland. Ramond de Carbonnières parle de baïonnettes trouvées sur les sommets du Marboré et du pics du Taillon fortifié par les Espagnols.

Pratique

Le topo

Premier jour. Depuis le parking du col des Tentes (2208 m), prendre la direction du port de Boucharo (2272 m, 30 min), Tourner à gauche (panneau indiquant refuge de la Brèche 1 h 30). Traverser le ruisseau du Taillon en suivant bien le balisage. Monter au col des Sarradets (2589 m) et rejoindre en cinq minutes le refuge des Sarradets ou de la Brèche (2587 m, 2 h).

Dénivelé : 300 m

Distance : 5 km.

 

Deuxième jour. Du refuge des Sarradets ou de la Brèche, monter la moraine plein sud pour rejoindre la Brèche de Roland (2807 m). Descendre à gauche le long de la paroi du Casque pour parvenir au Pas des Isards, passage sur une vire étroite avec chaine comme main courante. Grimper à gauche en suivant les cairns sur la voie du pic du Casque. Monter l’éboulis de la combe déversoir du Casque, ne pas continuer à gauche vers le sommet, mais à droite en suivant les cairns, vers le col qui monte à droite de la Tour du Marboré. Au col à 2860 m, en corniche, monter à gauche sur une deuxième banquette. Puis grimper à gauche en mettant les mains monter sur une vire étroite et exposée durant 4 m. Continuer en crête à 2930 m, avec vue sur le cirque de Gavarnie puis contourner par la droite les étangs du glacier de l’Épaule du Marboré (2895 m). Traverser à gauche pour rejoindre le grand cirque du Marboré. Monter à droite pour rejoindre le large col du Cylindre (3071 m). Partir en traversée (un peu ravinée) à gauche pour rejoindre le petit lac glacé (2988 m, 4 h 30). Grimper au sud-est le couloir très pentu de la Escupidera ou le crachoir en français jusqu’au sommet du Mont Perdu (3355m, 5 h 30). Redescendre par le même itinéraire jusqu’au lac. Tourner à gauche après la barre rocheuse. Rester attentif pour traverser avec l’aide de la chaine le passage glissant au-dessus de la cascade. Franchir un passage dans des blocs. Puis descente jusqu’au refuge de Goriz (2195 m, 7 h 45).

Dénivelé : 750 m

 

Troisième jour. Du refuge de Goriz, partir vers l’est par le GR 11, balisé rouge et blanc. Monter à la collata Arrablo (2343 m, 40 min). Prendre à gauche Refugio de Pineta por Faja las Olas en 6 h 35. Col sous la Punta de Las Olas avec vue le canyon d’Añislo (2 h). Deux passages de câbles, un en montée et un en descente (3 h). Col d’Añisclo (2453 m, 3 h 45). Descente pentue de 1500 m de dénivelé, avec de grosses marches parfois jusqu’à la source (4 h 30) puis jusqu’à l’intersection des panneaux et enfin après avoir traversé les lits à sec de la rivière jusqu’au refuge de Pineta (1240 m, 7 h).

Dénivelé : 200 m.

 

Quatrième jour. Du refuge de Pineta, partir à plat jusqu’au grand parking (30 min). Suivre le lit du Cinca. Monter en sous-bois (laisser à droite la piste vers La Larri) jusqu’à la fontaine. Puis parking à gauche en traversant le lit d’un premier rio où on laisse à gauche l’itinéraire du lac du Marboré pour monter à droite. Traverser un autre lit de rio à sec. Panneau à 2080 m. Monter à droite de la Punta El Garlen jusqu’au port neuf de Pinède ou de Lera (2466 m, 4 h 30). Descendre dans le cirque d’Estaubé qu’on traverse vers l’ouest en serrant le plus gauche jusqu’à la Hourquette d’Alans (2430 m, 6 h 30). Descente jusqu’au refuge des Espuguettes (2027 m, 7 h 45).

Dénivelé : 1500 m.

 

Cinquième jour. Du refuge des Espuguettes, descendre vers Gavarnie. Au bord du gave de Gavarnie (1 h 20), tourner à gauche pour aller vers le plateau de la Prade en traversant le pont à droite. Monter à droite en sous-bois. Franchir une passerelle sur le gave des Tourettes et monter à droite jusqu’au plateau de Bellevue. Tourner à gauche vers le sud-ouest pour monter la vallée de Pouey d’Aspé, en corniche et déboucher sur un deuxième plateau vers 1870 m. À l’intersection, laisser à gauche le sentier du refuge de la Brèche et continuer tout droit jusqu'à la cabane des Soldats (1954 m). Rejoindre le port de Boucharo et redescendre à droite au col des Tentes (5 h).

Dénivelé : 600 m

 

Distance : 60 km

Difficulté : 4 chaussures

Durée : 5 jours

 

Cartographie : Ordesa y Monte Perdido, (Éditorial Alpina ; 1 : 40 000).

Monte Perdido, mapa Pirenaicos (Sua Edizioak, 1 : 15 000)

 

Période : de mi-juillet à fin septembre.

À savoir : Dans le parc national d’Ordesa, le bivouac n'est autorisé à Anisclo que de 20 h à 8h au-dessus de 2000 m en mode trekking d'une nuit et interdit partout ailleurs.

 

 

Où dormir

Refuge des Sarradets ou de la Brèche. Tél. : 06 83 38 13 24. Ouvert de début juin à début octobre.

Refuge de Goriz. Tél. : 974 341 201 • goriz@goriz.eswww.goriz.es Ouvert toute l’année.

Refuge de Pineta. Tél. : 974 501 203 ou refugiopineta@hotmail.com Ouvert toute l’année.

Refuge des Espuguettes. Tél. : 05 62 92 40 63. Ouvert du 1er juin au 30 septembre.

Le tour du Mont Perdu

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