Parution de mon premier topoguide raquettes
Un topoguide de 28 balades familiales en raquettes dans les Pyrénées-Orientales, l'Aude, l'Ariège et l'Andorre !
Un topoguide de 28 balades familiales en raquettes dans les Pyrénées-Orientales, l'Aude, l'Ariège et l'Andorre !
Au fur et à mesure des reportages, j'ai découvert tant de beaux lieux dans les Pyrénées. Le gite de Pierre et Marjorie Bassibé à Castellazo en Aragon est un bel endroit. Camp de base pour faire du canyon en Sierra de Guara, des randos vers des spots de baignades ou du VTT en zona zero.
En 40 minutes de marche à pied, on rejoint les Bains de Saint-Thomas, à 1152 m d’altitude. C’est un vaste amphithéâtre de pierre abritant trois bassins d’eau chaudes sulfureuses entre 37 et 39,5 degrés, avec jacuzzi, cascades, jets de massages, rampes de douches. “Notre spécificité, c’est de faire que le temps s’arrête. Tout est fait pour que ce coin de paradis vous apporte réconfort et relaxation”, explique Stéphane Fortas, le créateur de ce lieu qui vient de fêter ses trente ans, fort d’une dizaine de salariés et qui compte 115 000 entrées par an.
Les propriétés de l’eau riche en fluor et oligo-éléments sont dues à une petite algue qui permet de soigner rhumatisme, arthrose, maladies de peau comme l’eczéma et les psoriasis. “Tout cela c’est grâce à un plancton thermal qu’on cultive ici, nous montre-t-il, dans les sous-sols du bâtiment. C’est une cyanobactérie qui se développe dans cette eau vieille de 14 000 ans”. L'espace intérieur “bien-être” propose un grand spa à remous, une salle de sauna de six places, un hammam aux huiles essentielles, et un vaporarium, un hammam naturel, créé en 2017, où l’on peut respirer des vapeurs soufrées excellentes pour la peau et les voies respiratoires, l’eau provenant de la source à 58°C. la formule complète comprend l’accès aux trois bassins et une boisson au salon de thé.
C’est aussi une idée de balade depuis la gare de la Cabanasse. Descendez à pied en 3 h et 500 m de dénivelé négatif jusqu’aux bains. Pour le retour en train jaune, il faut compter 30 minutes de descente puis montée jusqu’à la gare de Fontpédrouse.
Au détour d’une courbe le long de la falaise, on franchit deux arches et nous voici sur le pont Gisclard. Quel moment de grâce ! L’ingénieur Albert Gisclard a réalisé un pont suspendu à 80 m au-dessus de la Têt, avec un dispositif de son invention qui évite complètement les oscillations et permet le passage des trains sans danger. C’est le seul pont suspendu ferroviaire encore activité.
On passe devant la gare de Planès où on salue John, l’Anglais qui y habite et qui a même créé un petit musée en honneur du train jaune. “À la gare de Saillagouse un couple vient d’ouvrir un salon de thé ludothèque”, s’enthousiasme le conducteur du train.
Depuis la gare de Thuès, on peut y monter à pied en 50 minutes. On peut aussi y monter en voiture par la piste qui démarre de l’autre côté de la rivière, à droite au-dessus du village de Nyer. Le bon plan est de demander la clé de l’église d’En à la mairie de Nyer. Car quand on rejoint à 935 m d’altitude le village abandonné depuis les années soixante, on découvre un paysage dont on ne se lasse pas. Cela faisait la quatrième fois que je revenais à En.
Quand on aime, on ne se lasse pas. J’aime parcourir ses courtes ruelles, passer devant l’ancien lavoir, les deux maisons restaurées et surtout m’avancer au milieu du pré où trône, royale et solitaire, la belle église Saint-Just et Saint-Pasteur, comme en balcon au-dessus de la vallée de la Têt. En mai, les iris en fleur lui dressent une corolle.
À l’automne cette fois, nous avons tourné à l’envers la vieille clé médiévale pour découvrir la frise de l’abside de singulière facture. Du côté gauche, un apôtre, nimbé pour sa sainteté, tient un livre devant un homme barbu, protégé par son écu, qui transperce un lion de sa lance. Du côté droit, un cerf se dresse devant un cavalier qui poursuit un lièvre qu’un chien attrape au garrot. Une peinture du XIIIe siècle réalisée a fresco.
C’est aussi depuis cet endroit-là qu’on peut aller découvrir une tâche verte au fin fond du défilé des Graüs de Canaveilles. Voici le site fascinant du Relais de l’Infante. Cet ancien hôtel qui proposait des eaux sulfureuses a brûlé en 1984 et a été laissé à l’abandon. Sa façade est recouverte de lierres. Ses ruines sont squattées et ses eaux chaudes détournées dans un bassin. Un peu à l’ouest du bâtiment, on peut aller se baigner dans des vasques d’eau chaude dans le lit de la Têt.
Au-dessus de Thuès se trouvent également des bains sauvages dont l’eau alimente le centre hospitalier.
Deux kilomètres au-dessus d’Olette, à 770 m d’altitude, est perché Evol. Créé en 970, il est classé parmi les plus beaux villages de France. Non loin de l’ancienne forteresse des vicomtes de So, c’est un petit plaisir que de se balader dans ses rues caladées pour admirer ses maisons typiques en schiste et toits de lauzes bleutées des carrières locales, avec parfois des fours à pain, un pigeonnier, un sèche-figue, une fontaine valent le détour.
Grâce à Elisabeth Ghelfi, on peut visiter le cabinet littéraire de Ludovic Massé, écrivain né dans le village en 1900 et qui était le fils de l’instituteur. “Notre association Évol la médiévale a remis en état l’ancienne salle de classe, fermée en 1963.” Au milieu des bacs, des cahiers, des cartables et du cahier du maître, on découvre dans une armoire la machine à écrire de l’écrivain, son parcours et ses ouvrages dont notamment Le Mas des Oubells, qui concourt au Goncourt de 1933 ou Les Grégoire, trilogie autobiographique, ou Pip, le coq qui incite tous les autres animaux de la ferme à s’évader pour connaître la liberté.
Autre belle découverte à Évol : l’église Saint-André “qui sort embellie de trois ans de restauration”, précise notre guide. Elle nous commente ce bijou du XIe siècle, avec son sol dallé d’origine, la fresque de l’arcade du chœur, sa roue à clochettes, la statue de la Vierge du XIIIe siècle et ses deux superbes retables du XVe et XVIe siècles.
À la sortie ouest de Villefranche, route d’Olette, juste après avoir passé la voie ferrée, un vieil oratoire marque, à droite, l’entrée d’un sentier qui grimpe en lacet dans la montagne. Voici la voie de l’ermitage Notre-Dame-de-Vie, en 40 minutes de montée à pied. L’originalité vient de sa grotte juste au-dessus dans laquelle on peut accéder par des marches taillées dans la roche et une chaîne comme main courante pour goûter à une vue spectaculaire. Comptez 1 h 20 A/R.
La fois où nous y sommes revenus avec mon compère photographe JC Milhet, nous nous sommes garés plus loin. Il a alors voulu couper par les murettes et les terrasses effondrées. Quel parcours à travers les fourrés ! Il a fallu bartasser jusqu'à ce qu'on retrouve le bon chemin.
De Villefranche-de-Conflent à Mont-Louis, voici les étapes clés d’un parcours en train jaune. Comme une colonne vertébrale, ses gares sont propices pour aller visiter le Conflent. Un article paru dans Pyrénées magazine n°216, de novembre-décembre 2024.
À Villefranche de Conflent, de l’autre côté du pont Saint-Pierre, il faut s’engouffrer dans le passage souterrain des 1 000 marches -plus précisément 734 !- jusqu’au fort Libéria. Cette sentinelle perchée au-dessus de Villefranche, construit par Vauban dès 1681, a conservé tous ses bâtiments d’origine, où furent enfermées durant trente-six et quarante-trois ans, Anne Guesdon, femme de chambre de la marquise de Brinvilliers, et La Chapelain, coupables dans l’affaire des Poisons à la cour de Louis XIV, en 1682-1683. Le fort sera agrandi et consolidé par Napoléon III entre 1850 et 1856 et par les différents propriétaires jusque dans les années 1930. Tombé amoureux du site, le Villefranchois Pierre Méné le rachète en 1985 et décroche en 1988 le premier prix national de restauration du patrimoine historique. “Le fort a servi de décor pour le film Le Bossu d’André Hunebelle en 1959, avec Bourvil et Jean Marais”. Pierre y joue figurant puis joue à la pétanque avec Bourvil le soir après tournage. “Un grand souvenir, avoue ce passionné de 83 printemps. J’ai également tourné avec Rufus dans Où est passé Tom ? de José Giovanni en 1971.” Comme au musée Grévin, Pierre a reconstitué des scènes de vie avec des mannequins dans de nombreuses salles comme la boulangerie, la chapelle, les casernements, l’hôpital militaire, le cachot, la prison des dames et la cave à vins où vieillissent même trois types de vins différents dont un rancio sec. Au niveau de la terrasse d’entrée, il réalise même des panneaux sur les différentes carrières de marbres roses de la cité en présentant des échantillons.
Classé aux monuments historiques et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2008 dans le cadre du réseau des sites majeurs de Vauban, le fort Liberia est aujourd’hui géré par son fils Joël Méné, gérant du bistrot le Canigou, pompier volontaire, chef de la caserne de Vernet-les-Bains. “Les deuxième et troisième étages du bâtiment sont devenus une nurserie pas comme les autres que viennent étudier les agents du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes. Des centaines de chauve-souris entrent par les fenêtres cassées. C’est magnifique de les voir élever leurs petits sur leurs épaules. J’aime aussi admirer régulièrement le couple de vautours percnoptères qui niche au-dessus dans la falaise. Je les ai nommés Horus, Hator et leur jeune Harsomtous. C’est merveilleux de les voir évoluer régulièrement. Ici on est en symbiose avec la nature. On ressent un apaisement”, avoue Joël en contemplant le panorama sur le rectangle de la cité à nos pieds et plus haut sur la face nord du Canigou. C’est alors que le sifflement du train monte jusqu’à nous. Il est temps de redescendre.
Voici mon dernier né : Pyrénées majestueuses, 100 sites coups de cœur, avec des photos d’Arnaud Späni, aux editions Privat.
Entre nature et patrimoine, des Pyrénées-Orientales au Pays basque, en passant par les régions espagnoles et l'Andorre, nous évoquons les plus beaux lieux de notre chaîne de montagne : leurs plus belles cascades et leurs lacs étincelants, leurs villages authentiques, leurs châteaux remplis d’histoires, leurs abbayes riches de mystères, leurs grottes secrètes et splendides...
Du toit des Pyrénées, l’Aneto, aux gorges d’Holzarté, du château de Quéribus au lac d’Oô au parc naturel de Gorbeia au Vignemale, des Mallos de Riglos au Canigou, ce ne sont pas moins de 100 idées de randonnées pédestres, avec des indications pratiques pour arpenter les Pyrénées seul ou en famille, le temps d’une escapade ou d’un plus long séjour. Une balade éblouissante et unique au cœur des Pyrénées, à travers des photos exceptionnelles.
Un livre complémentaire à Mondes pyrénéens, paru il y a deux ans, en novembre 2022. Grâce à plus de 20 ans d'expériences dans les Pyrénées et à Pyrénées magazine, c'est le 4e livre réalisé avec Arnaud en deux ans. Il est né d'un défi proposé par notre éditrice Aude Babin.
C’était en pleine traversée de la montagne du pic des Trois-Seigneurs avec mon compère photographe François que nous allons croiser un drôle d’animal dans les landes ouvertes, alors que nous faisons la distinction entre crocus et colchique, à la fin de l’été.
Pour cela il faut se trouver en ZNIEFF, zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique. Et là où se nichent la perdrix grise et le grand tétras.
Il s’agit du lagopède lapin, un drôle de croisement entre le lagopède et le lapin de garenne. Impossible de le voir s’envoler. En tout cas, le nom est paru tel quel dans l’article.