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Parution du beau livre Carcassonne, Cité, Bastide et alentours

Publié le par baladesenpyrenees

Parution du beau livre Carcassonne, Cité, Bastide et alentours

Pour la première fois, voici un beau livre en panoramique sur la Cité, mais aussi un guide pour découvrir tous ses lieux essentiels. L’ouvrage prolonge la visite de la ville basse ou Bastide de Carcassonne qui fut longtemps la rivale de la Cité. Et du canal du Midi, nous partons visiter le Carcassonnais à travers un bout des régions du Cabardès, du Minervois, de la Malepère et des Corbières. Son atout est de montrer ces paysages sous ses quatre saisons et de donner des précisions actuelles sur ce qu’il faut ne pas rater.

Carcassonne, Patrice Teisseire-Dufour et Paul Palau, Empreinte, 35 €.

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En cabane avec les Anglais

Publié le par baladesenpyrenees

Il n’y avait d’autre créneau que ce jour-là. Depuis le repérage du terrain avec l’équipe de tournage fin février, nous avions convenu de nous retrouver le 30 mars pour tourner au Prat d’Albis. Il s’agit pour moi de rencontrer Mickael Portello, le présentateur célèbre au Royaume-Uni, qui a décidé de traverser toutes les Pyrénées, d’Hendaye au cap de Creus. Enfin de faire semblant d’avoir traversé les Pyrénées. Notre rencontre doit avoir lieu à la cabane de Bladas sur une riante estive de la Barguillère, au-dessus de Foix. Sauf que cet après-midi-là, il n’y a pas grand-chose de riant. De loin, bien avant d’arriver à Foix, le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, aurait dit Baudelaire. On ne voit même pas les sommets. Natasha, l’assistante réalisatrice de Mickael me demande d’acheter une baguette pour la séquence. Par précaution, j’appelle Jean-Claude, le président de la fédération de randonnée de l’Ariège pour lui demander s’il peut me donner de vieux journaux. Je les récupère sur mon chemin. Puis je m’engage sur la petite route étroite du Prat d’Albis, plutôt déserte. Plus je monte, plus le brouillard se densifie. Heureusement que je connais la route. Je sais à quel moment il faut quitter la route pour s’engager sur un bout de piste et se retrouver sur l’estive de Bladas. Je la découvre à dix mètres près à cause d’une nappe de brouillard assez dense. Deux voitures sont déjà là, moteurs encore qui tournent. Il pleut. Natasha me fait signe. Et je la retrouve dans la partie de la cabane non gardée. Elle me demande d’allumer un feu. Joli défi car je ne sais même pas si la cheminée tire bien. Mais je m’active aussitôt avec le petit bois stocké. Je déballe ma réserve de journaux. Et le feu commence à devenir gourmand. C’est une petite satisfaction d’observer son appétit grandissant. Mickael Portillo fait alors son apparition dans l’antre. Le tournage commence. Mickael se tourne vers le feu comme si c’était lui qui l’allumait. Puis la conversation démarre en anglais sur les Pyrénées. Je me débrouille comme je peux, me demandant parfois dans quelle galère je me suis embarqué pour passer tout un après-midi en anglais.

J’en profite pour lui poser des questions extraites de mon quizz où il est censé être passé comme le cirque de Gavarnie, le pic du Midi de Bigorre et le château de Foix. Il n’arrive pas à répondre. Nous refaisons la prise. Et là, évidemment, il trouve la réponse du premier coup. Je lui obligé de le féliciter. Nous devons ensuite partager un pique-nique. Je commence à couper le pain. Lui ouvre sa boite de pâté. Mais il ne contrebalance pas avec son pouce et coupe l’opercule de la boite, jurant furieusement. Ce devait être la première fois qu’il ouvrait une boite de conserve. Les caméramans se regardent, désappointés. Ça ne va pas être facile de faire des tartines désormais. Je leur dis de patienter, le temps de sortir de mon sac mon fidèle couteau suisse. Et me voilà en train d’ouvrir dent par dent avec le petit ouvre-boite. Nous dégustons enfin nos tartines. Je sors de mon sac une bonne bouteille de génépi pour arroser le tout. Et là, tout se délie. Il me demande l’acte fondateur de ma passion des Pyrénées. Comme par la suite il doit se rendre à Montségur, je lui raconte la croisade contre les cathares. Deux heures et demi de tournage plus tard, quand nous finissons notre tournage, la pluie s’est arrêtée, le brouillard se lève doucement. Il est 18 h 45. Je suis un peu vidé. J’ai hâte de rentrer chez moi. Pourtant je ne suis pas prêt de partir de l’estive de Bladas. Une des deux voitures de l’équipe ne peut redémarrer, à force d’avoir laissé son moteur tourner. Natasha me demande si j’ai une paire de pinces pour batterie. La première voiture n’attend même pas de voir si nous avons trouvé une solution. Elle évacue sa star Mickael pour le ramener à son hôtel, nous laissant nous dépatouiller dans la mélasse. Je ne vois qu’une solution : téléphoner à mon fidèle Jean-Claude pour qu’il m’en apporte à Foix. Il me fait une bonne demi-heure pour aller chercher avec Natasha le précieux objet de dépannage. Je remonte à la cabane. Je place les pinces, mais le van ne veut toujours pas démarrer. C’est alors que la deuxième voiture revient. Je peux enfin partir et rentrer à la maison. J’apprendrai vers 21 h que la batterie a finalement été rechargée et que la deuxième voiture a pu redescendre.

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Sensations en cascade de glace

Publié le par baladesenpyrenees

-C’est la seule cascade en condition de toute la Cerdagne depuis fin novembre ! Alain Place, guide de haute montagne, et ancien du peloton de gendarmerie de haute montagne d’Osséja, nous l’a assuré, à JC le photographe et moi.

-Vous n’allez pas repartir de la station du Cambre d’Aze sans l’avoir essayée !

Alors à dix minutes à pied du télésiège du Mouli, dans le cirque du Cambre d’Aze, par un discret sentier montant à droite, on découvre celle qui capte toutes les attentions du moment : la cascade de glace du Coscoll.

-C’est l’équipe de la station qui l’a pétrifiée en début de saison avec un tuyau d’eau. Exposée au nord, elle est vraiment excellente pour l’initiation. D’ailleurs, ses trois voies sont de plus en plus fréquentées.

On contemple une vraie glace à l’italienne de trente-cinq mètres de haut et de dix de large. Nous par contre, on n’en mène pas large. Nez en l’air, l’air béat, on reste presque pétrifiés par un torticolis à force de lorgner la technique de notre guide, le temps pour lui d’équiper la voie. Le temps pour JC et moi de nous transformer sur ce ressaut ombragé, en glaçons vrp voire en bonhommes de glace.

Heureusement, notre guide redescend jusqu’à nous et me demande d’enfiler casque, gants souples et crampons pendant qu’il hisse mon collègue JC pour qu’il fasse des photos d’en haut, réussissant ainsi en catimini à éviter l’exercice.

Alain me tend alors ses piolets galbés, adaptés à la forme de la cascade et me dit :

-Comme la glace est dure, ne fais pas d’espacements trop longs. La qualité de la glace joue pour beaucoup.

Désormais deux pointes mortelles sont le prolongement de mes mains.

Pour jouer au super-héros digne d’un Spiderman, il faut bien enclencher ses pointes dans les marches naturelles taillées dans la glace. Le temps de regarder où on met les pattes, il faut rapidement penser à s’accrocher le bout des bras dans les moindres fentes.

Clac, clac. Je dois exercer un coup ferme du poignet, du genre souple et non brutal. Autrement, je peux rester un bon moment à essayer de déterrer la hache de guerre, voire d’extirper mon Excalibur de l’interstice où je l’ai enfoncée.

Ensuite, mieux vaut être aussi agile que Sharon Stone avec ses piques à glace dans Basic Instinct plutôt que Sylvester Stallone dans Cliffhanger. Le temps de m’habituer aux trois premiers enchaînements, j’ai déjà progressé à plus de cinq mètres du départ et à plus de dix de mon assureur. Engagé sur ma crème glacée, je me demande comment tout tient sans se fracasser. Je lève la tête, et cherche d’autres prises à accrocher. Je caresse la glace, tout en hissant ma vieille carcasse qui commence à se réchauffer. Les muscles de mes épaules confirment que la paroi devient moins raide. Je m’habitue à jouer le brise-glace, à rayer ce miroir sans tain. Puis c’est la goulotte d’arrivée. J’y suis presque ! Soulagement complet. Je jette un œil au pied de ma falaise et même du cirque, là où les hommes sont devenus des fourmis. L’exercice a dû durer 15 à 20 minutes.

En bas, notre guide commente :

-Les gens ont besoin de sortir de l’ordinaire et de goûter à d’autres sensations.

JC le photographe qui me guette depuis un moment m’interpelle alors en me demandant de bien le regarder.

C’est cerise sur le gâteau ! Le moment de gloire à garder en mémoire, avec le sentiment d’avoir réussi à épouser le galbe de mon petit Everest.

Mais en relevant la tête, j’ai eu un haut le cœur en voyant JC, d’un geste mal négocié, me balancer sur la caboche toute la poudreuse qui s’était entassée sur le dôme de la cascade.

Alors juste avant de redescendre en rappel, comme j’avais le visage entarté digne des bons vieux films muets, j’ai pu opiner du bonnet :

-C’est bon, j’ai goûté à d’autres sensations !

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Au pays du lagopède lapin

Publié le par baladesenpyrenees

Au pays du lagopède lapin
Au pays du lagopède lapin
Au pays du lagopède lapin

Mieux que le dahu. C’était en pleine traversée de la montagne du pic des Trois-Seigneurs avec mon compère photographe François que nous allons croiser un drôle d’animal dans les landes ouvertes.

Pour cela il faut se trouver en ZNIEFF, zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique. Et là où se nichent la perdrix grise et le grand tétras. Il s’agit du lagopède lapin, un drôle de croisement entre le lagopède et le lapin de garenne. Impossible de le voir s’envoler. En tout cas, le nom est paru tel quel dans l’article du Pyrénées magazine 191 de septembre-octobre 2020.

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À Gavarnie, le cénotaphe de Schrader caché du Pimené

Publié le par baladesenpyrenees

À Gavarnie, le cénotaphe de Schrader caché du Pimené
À Gavarnie, le cénotaphe de Schrader caché du Pimené
À Gavarnie, le cénotaphe de Schrader caché du Pimené

Sur le versant sud-est du Turon de la Courade, dans le cirque de Gavarnie (65), désormais, le cénotaphe du pyrénéiste Franz Schrader est caché par les arbres.

Impossible pour lui de distinguer le pic du Pimené d’où il a réalisé ses observations avec son orographe pour réaliser sa première carte du massif Gavarnie-Mont Perdu au 1/40 000. est-ce que els arbres seront élagués ?

 

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