En souvenir de Pierre Founeau : Un des nôtres
Un des nôtres qui s’en va,
C’est toujours une voix qui
ne renvoie plus l’écho de nos versants,
qui ne nourrit plus sentiers et sentiments
de son pas allègre et attentif.
Un des nôtres qui s’en va,
Ce sont des souvenirs qui remontent
Partage des paysages rares
Complicité des festins de nature
Envoûtement du silence.
Avec Pierre, la montagne
Composait une symphonie tendre
D’estives en crêtes
Où imprimer en raquettes
nos traces comme pour ressentir chaque espace
Avec Pierre, la montagne
Etait une nappe blanche
que son grand cœur savourait
même pour y faire la sieste,
Comme au sommet de l’Aigle.
Un des nôtres qui s’en va,
Ce sont pics en berne et neige en deuil.
Au panthéon des Pyrénées,
D’Henry Russell et ses cadets,
Et Schrader, Pierre, tu peux citer :
Quand la montagne vous a pris le cœur,
tout vient d’elle et tout vous y ramène.
Un des nôtres qui s’en va,
Mais qui, désormais, en montagne,
chaque fois, nous accompagne.