C’est quoi encore que cette histoire de pyrénéistes ? D’où vient ce drôle de nom qui ne signifie pas la même chose que Pyrénéen ? Entre la fin du XVIIIe et le milieu du XXe siècle, la chaîne des Pyrénées, très méconnue et moins attractive que les Alpes, devient un territoire d’exploration et de nouvelles expérimentations de la montagne pour une élite de gentilhommes rentiers tombés amoureux des Pyrénées. Étienne Bordes, docteur en histoire, plante leur profil dès le premier chapitre. Leur adage : ascensionner, sentir, écrire. Triptyque forgé par Henri Beraldi, à la fin du XIXe siècle. En mêlant une approche sociologique et un travail sur leurs écrits, cette petite histoire cherche à articuler les parcours de ces pyrénéistes. Photos, encadrés et anecdotes dynamisent cet opuscule. Une belle analyse qui aurait peut-être méritée un peu plus de développement sur le XXe siècle, notamment dans l’entre-deux guerres et jusqu’à la fin du XXe siècle. Mais c’est peut-être un sujet pour un autre livre.
Petite histoire des Pyrénéistes, Étienne Bordes, Cairn, 10,50€.
Vous avez toujours voulu partir en week-end sans jamais avoir eu le temps de tout caler. Ce guide vous propose 15 destinations de rêve pour se déconnecter et se ressourcer en pleine nature. On y trouve 60 balades et randonnées, soit entre 3 et 6 par destination, avec de nombreuses variantes. Il s’appuie sur un camp de base avec une sélection d’hébergements, des expériences Outdoor, des astuces rando…
Au sommaire, on peut découvrir 15 régions de la Margeride de Lozère jusqu’à la Côte Vermeille dans les Pyrénées-Orientales, via par exemple Pont-de-Montvert, le lac du Salagou, Saint-Guilhem du Désert, le Minervois, Quillan-Bugarach, Saint-Paul de Fenouillet… Avec en plus : topos, photos, décryptages des secteurs.
Mon week-end rando clé en main Languedoc-Roussillon, Didier Thomas-Radux, Glénat, 15€.
70 recettes, c’est ce que propose le jeune chef cuisinier, Nicolas Leroux, dans ce guide pratique, pour se nourrir de façon saine, économique et avec gastronomie, tout en restant en itinérance. Que vous soyez végétarien ou non.
Ses longs voyages à pied et à vélo l’ont inspiré pour élaborer des recettes faciles et gourmandes à cuisiner sur réchaud. Dès la première ligne, il déclare : « Ma philosophie de voyage : locale et décarbonée. (…) Chaque année, le tourisme génère 4,5 milliards de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre, soit l’équivalent des émissions produites pour alimenter 33% de la planète en électricité. »
L’auteur explique ce qu’est l’itinérance, où dormir, comment planifier son itinéraire et son voyage, le matériel, la nutrition, et où se ravitailler, tout en limitant les emballages. Avec les ingrédients indispensables : féculent, huile d’olive, sel, poivre, oléagineux, fruits secs, lait en poudre…
Alors quand l’adage « Manger pour avancer » prend tout son sens, on découvre tout son panel de recettes, du petit-déjeuner aux desserts en passant par : sur le pouce, la polenta, la semoule, les pâtes, les pestos, le riz, les soupes, la cuisine au feu, le pain…
Efficace, ce guide au format de poche est vraiment astucieux. Le dernier chapitre est consacré aux recettes avec plantes sauvages comme l’omelette au beaufort et au chénopode ou la soupe d’ortie, le roulé à la feuille de tilleul, la soupe de polenta au plantain… Bon appétit ! Il ne vous reste plus qu’à faire votre sac et partir.
Food rando, Se régaler en itinérance à pied et à vélo, Nicolas Leroux, Glénat, 17,95€.
En moins de 3 ans, les 3000 exemplaires de ce beau livre ont été vendus.
Depuis le 17 mai 2025, "Mondes Pyrénéens – De vallées en sommets" vient d'être réédité et réactualisé. Occasion de donner, par exemple, le nouveau nombre d'ours et de bouquetins en augmentation mais aussi la superficie réduite à peau de chagrin des glaciers.
Marqué par une histoire ancienne et des traditions toujours vivaces, le monde pyrénéen est un jardin secret pour vivre les grands espaces, appréhender les éléments naturels et être émerveillé par des lumières exceptionnelles.
Voici les réponses aux questions de Pascal Alquier, journaliste à la Dépêche du Midi, dans un article publié le 27 décembre 2022.
Pourquoi ce nouveau livre sur les Pyrénées ?
Les éditions Privat n’avaient pas publié de beau livre sur les Pyrénées depuis très longtemps. Je suis fier et honoré d’avoir pu contribuer à un tel ouvrage. Et depuis 2017, il n’y avait pas eu de livre généraliste sur la chaîne. La ligne directrice était de raconter et de dévoiler ce que sont les Pyrénées au XXIe siècle, à travers cinq chapitres.
Et que trouve-t-on dans ces chapitres ?
Dans Construire les Pyrénées, je pars de la Caune de l’Arago à Tautavel, où on a trouvé le crâne du plus vieil humain, datant d’il y a 450 000 ans. Et je montre ainsi 30 des monuments exceptionnels qu’abritent les Pyrénées. Dans Faire perdurer les cultures traditionnelles, je montre les liens entre vallées. Dans Être pyrénéen, j’évoque les spécificités des villages d’altitude et des stations thermales. Avec Habiter les Pyrénées, c’est l’occasion de voyager sur les plus beaux sites naturels, au long du GR 10 ou de la HRP, la haute randonnée pyrénéenne. Et enfin dans Protéger les Pyrénées, j’interroge l’avenir de la biodiversité de nos montagnes où, si le bouquetin s’est bien reproduit depuis 2014, l’ours fait polémique, le desman, le grand tétras et le lagopède alpin sont en voie de disparition comme beaucoup de lézards, grenouilles, calotritons…
Comment avez-vous travaillé avec le photographe Arnaud Späni ?
La qualité de cet ouvrage vient des photos spectaculaires et aux angles originaux de mon compagnon de reportage. Arnaud Späni en a réalisé un grand nombre de son côté, durant plus d’un an, pour prendre le temps de capter la bonne lumière du levant et du couchant. Que ce livre soit une invitation au voyage dans ces lieux superbes et vus différemment, comme le cirque de Gavarnie, mais aussi l’escalier du vertige, la gare western, l’orage à Sos del Rey Católico, la Gourgue d’Asque…
Depuis quand parcourez-vous les Pyrénées et dans quel cadre ?
Je sillonne les Pyrénées depuis mon enfance grâce à mes parents et à des colos à Aulus-les-Bains et à Marignac. Étudiant, j’ai continué à faire des courses en montagne avec des copains, dans le Luchonnais, en Ariège et en Cerdagne. Quand j’ai été journaliste à la Semaine du Roussillon puis à l’Indépendant, mes chefs m’ont demandé de raconter mes balades.
Que vous apporte le fait de les côtoyer aussi souvent ?
Faire une sortie dans les Pyrénées, c’est pousser la porte d’un jardin secret pour vivre les grands espaces en totale liberté et se régénérer dans la quiétude et la beauté des éléments naturels. J’y vais pour le tintinnabulement des sonnailles des troupeaux en estive, pour admirer les grandes gentianes ou les lys martagon, pour le grondement des cascades, des gaves et des nestes, pour voir planer les vautours fauves, sauter des isards ou laisser siffler les marmottes…
Quels lieux ont vos faveurs ?
Ils sont nombreux. Le Canigó, le Mont Valier et la vallée du Biros, la Cerdagne, les Corbières, la Sierra de Guara et la vallée d’Ordesa en Aragon…
Les Pyrénées ne sont pas que des montagnes, quelles rencontres y avez-vous faites ?
Je suis riche de belles rencontres, souvent surprenantes, grâce à mon métier de reporter à Pyrénées magazine. Ce qui anime ma passion, c’est de rester encore émerveillé. Les Pyrénées sont un diamant aux multiples facettes. C’est le pays des initiatives originales, des reprises d’entreprises et d’exploitations ancestrales : d’élevages, de laine, de bois, de produits laitiers, de carrières de marbre, d’ardoise. Je pense à ces dernières fabriques relancées par des jeunes : la filature de Niaux, les espadrilles de Saint-Laurent-de-Cerdans, la chapellerie de Montazels…
C'est le moment de prendre partir se balader, de prendre le grand air et de savourer de nouveaux beaux paysages.
À partir du 23 mai 2025 paraît la nouvelle édition de mon topo-guide de poche de 30 balades familiales dans l'est des Pyrénées (Pyrénées-Orientales, Aude, Ariège).
Il y en a 10 nouvelles, du col de Panissars dans le Vallespir aux granges de Balagué dans le Couserans... Avec toujours descriptif, photos et cartes.
J'étais vendredi 9 et samedi 10 mai à Saint-Lary-Soulan et sa fête du Livre Pyrénéen d'Aure et de Sobrarbe, au stand de Lucie Plessala librairie bLeU & Aure.
Pour défendre mes livres : Saint-Lary, authentique sportive pyrénéenne, Photos Arnaud Späni,@Éditions Privat ; Pyrénées majestueuses, 100 plus beaux sites des Pyrénées, Photos Arnaud Späni, Privat ; Les Plus beaux villages des Pyrénées, Photos Arnaud Späni, Editions Sud Ouest ; Pyrénées, Docu illustré jeunesse, Editions Cairn ; Mondes pyrénéens, Photos Arnaud Späni, Privat.
C'était de belles rencontres, de riches échanges avec le public, une chouette table ronde sur les itinéraires de grandes randonnées avec Sandrine Cnudde et Marie Millet animé par Jean-Luc Chesneau, et une mention prix pour le livre sur Saint Lary Merci aux organisateurs du salon Christiane Abbadie-Clerc, Alain Pouleau et à Lucie Plessala de librairie bLeU & Aure
La Passa Païs de Mazamet (Tarn) à Bédarieux (Hérault) vaut le détour.
Cette voie verte de 78 km, on l'a parcourue durant 3 jours, goûtant à la variété des paysages versant atlantique puis méditerranéen, à chaque traversée de tunnel et de pont.
Et que de beaux arrêts comme à Olargues et Mons-la Trivalle avec ses gorges d'Héric et la montagne du Caroux, puis la possibilité des gorges de l'Orb.
“À Montségur, il n’y a plus de boulanger depuis la disparition du dernier d’entre eux à la guerre 14. Quand j’ai acquis la boulangerie, un siècle plus tard, en 2014, mon idée était de refaire du pain comme à l’époque”, explique Cyril Delmas, un boulanger pas comme les autres.
Dans sa boutique fournil, ce Rocofissadois fort de 25 ans d’expérience, avoue qu’il est resté dans le siècle des vrais boulangers, ceux d’avant 1950. Sa passion : essayer de faire perdurer l’art du pain avec deux autres éléments vivants : ses levains qui ont plus de 20 ans et son four qu’il a construit lui-même.
“C’est un vrai travail d’équipe qui me demande d’être à l’écoute, tous les sens ouverts pour réussir l’alchimie. Le four réagit en fonction des éléments naturels s’il fait froid ou chaud. Avec mes levains, c’est aussi un équilibre entre l’acidité et le lactique.”
Comme il se met à pétrir la pâte dans une maie, Cyril Delmas raconte : “Le levain capte tout ce qu’il y a dans son environnement. Dans mon pain, il y a ainsi des milliers de bactéries et de levures sauvages alors que dans un pain industriel il n’y a qu’une seule bactérie. Je lui donne une farine fraîche de blés anciens : le barbu du Roussillon, endémique de haute-Ariège, Aude et Roussillon. Parfois je mets du seigle ou du blé noir. Mais jamais de sel dans un levain car ça freine la fermentation. Dans les années soixante, on a exterminé de grandes variétés et abandonné la mouture sur pierre. En voulant aller plus vite, on a abandonné la conservation et la digestibilité.”
Alors pas la peine de chercher à avoir du pain à toute heure chez lui. Cyril revendique la lenteur au service de la vie. “Il faut beaucoup de temps et d’amour pour faire un pain vivant. Car le pain au levain va continuer à vivre et grossir au fil des jours. Nous ne sommes plus que quelques résistants à en produire encore en France.”
Justement la dizaine de variétés de pâtons découpés à la main reposent ensuite sur le lin de planche d’un meuble à tiroirs appelé le parisien et tout en bas les grosses boules de Montségur dans les bannetons.
Cyril chauffe le four au bois de hêtre qui brûle lentement et donne des arômes exceptionnels. Au bout de deux heures de chauffe, Cyril y place une gamelle d’eau, puis enfourne avec sa pelle les gros puis les petits dans cet amphithéâtre qui accueillir jusqu’à 90 kg de pains. Quand le four parvient à 300 degrés, il devient tout blanc. La cuisson commence alors à chaleur tombante.
“La propre température des pâtons va faire descendre la température du four. Quand le four est plein c’est comme un orchestre philharmonique. Après, rideau. C’est le mystère. D’abord une odeur de brûlé, puis de pain qui se répand dans le village. Et à chaque fois un pincement au cœur, quand j’ouvre la porte du four pour voir comment mes pâtons se sont transformés en pains.”
Et son plus emblématique s’appelle le Montségur. C’est un pain d’estive, cuit deux fois, qu’on peut garder durant trois semaines grâce à sa mie dense, élastique et légèrement humide.
“C’est une bombe aromatique dont la palette va évoluer comme un fromage affiné. C’est un vrai pain au levain qui vit.” La preuve : quand Cyril part en vacances, son levain l’accompagne pour qu’il le garde toujours vivant !
En mars 2025, une équipe de France 3, dirigée par la journaliste Hélène Bassas, a réalisé un tournage sur mon livre "Le canal du Midi, un chemin d'eau et de ciel", éditions Sud Ouest. C'était au seuil de Naurouze.
Le sujet sera diffusé le jeudi 19 juin 2025 dans l'émission " Vous êtes formidables".
La diffusion en direct se passe sur deux différents canaux :
A 9h35 sur France 3 Occitanie.
A 9h05 sur la chaîne nationale de France 3 en tant que segment de l’émission Dans votre région, via France 3 Sat.