Visite guidée d'Albi par Miss Grumpy
Visite guidée d'Albi par Miss Grumpy, guide conférencière qui demande à ses visiteurs d'être acteur d'une visite bien déjantée que je raconterai dans le numéro d'Occitanie magazine qui paraîtra en octobre dans le cadre d'un chouette WE de découverte de cette belle ville rose. Et même dans la ville de Toulouse-Lautrec et de La Pérouse, elle arrive à rendre hommage à la reine d'Angleterre et à vous faire porter l'Union jack !
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28 juin 2022. Après plusieurs années d'écriture et un long et minutieux travail de mise en page et de relecture, le livre Himalaya, l'ivresse des cimes, de Laurent Lafforgue et Cyril Renailler sur leurs aventures himalayennes est enfin terminé.
Les deux montagnards parcourent depuis 25 ans les contrées himalayennes by fair means, sans excès de moyens, le plus souvent en autonomie, en privilégiant l'inconnu, les rencontres avec les populations locales et l'aventure. A travers des récits intimistes, philosophiques parfois, ces deux Pyrénéens nous entraînent, des steppes d'Asie centrale aux jungles du Tibet oriental, dans les coulisses de l'alpinisme amateur sur les plus hautes cimes du monde. Partez avec eux à la découverte des grands espaces et encordez-vous pour l'ascension de quelques sommets méconnus, en Kirghizie, en Inde, au Népal ou encore au Tibet.
Comme ils ont choisi de l'auto-éditer, ils ont mis en place une cagnotte Ulule avec un système de prévente pour boucler leur budget. Profitez d'un tarif préférentiel de 30 euros (plus éventuellement les frais de port), le prix public étant de 35 euros. Le format sera de 22 x 31 cm. Enfin, ils se sont lâchés sur les photos pour que ces 312 pages suscitent le rêve et l'évasion et, qui sait, des envies de voyages. Du coup, l'ouvrage comporte plus de pages qu'initialement prévues, ce qui représente un coût supplémentaire d'impression. Voici le lien de la souscription : http://Himalaya, l'ivresse des cimes - Ulule
Parution prévue pour fin septembre 2022.
Le Mont Aigoual dans Terre, le magazine de Terres d’Aventure
Terre, le magazine numéro 6 de Terres d’Aventure est paru sur le thème de la mémoire. Un très beau mook aux images léchées et aux textes soignés qui propose un reportage en Occitanie : entrer dans l’intimité des gardiens du temps au Mont Aigoual dans les Cévennes. Florence Joubert esquisse le portrait des scientifiques engagés dans ce haut lieu de l’observation météorologique française.
Le numéro invite aussi au voyage en Araucanie, le Chili oublié, à faire une grande traversée de l’Islande, à découvrir le site de Petra en Jordanie, à comprendre comment John Ford a inventé Monument Valley, à mettre nos pas dans l’histoire de la Via Appia, partir au Cap Vert en famille, à mieux connaître l’exploratrice Alexandra David-Neel… Une grande diversité de thématiques et de rubriques. Et à chaque fin de sujet, une page pour aller plus loin. Avec cette injonction qu'on partage : Que l’aventure reprenne, que le voyage à pied et à vélo redémarre, que la fête recommence !
Un magazine gratuit tiré à 20 000 exemplaires. TERRE est disponible sur www.terdav.com et dans les agences de Terre d'Aventure.
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21 mai 2022. Pour saluer la fête de la cerise à Céret aujourd'hui et ne pas perdre le trésor de guerre face aux merles rafleurs, par 33 degrés, j'ai tout transformé en clafoutis !
Dégustation hors normes
Avec mon collègue Guillaume, nous sommes en train de faire un reportage sur six vignerons de l’Hérault pour Occitanie magazine où il faut enchaîner les rendez-vous. Quand nous débarquons à Montpeyroux en juin 2021, nous découvrons une cave très moderne, orientée dans le sens du vent et positionnée par rapport aux énergies selon l’architecte et le maître taï-chi de Matthieu Rollin. Elle est équipée de panneaux photovoltaïques, de récupération des eaux et de pierres de Fontvieille pour leur bonne inertie et éviter la clim. Et à côté sont même sortis de terre le bureau et deux gîtes avec piscine. C’est un rêve mûrement pensé, jusque dans la devise, Perfectus in statera, et le logo de l’étiquette : la balance avec le nuage et le soleil qui représente les caractères opposés et complémentaires de Matthieu Rollin et Nicolas Seffusatti. -On s’est rencontré à 20 ans, en cours d’économie, tous deux passionnés de vin. On s’est dit c’est l’aventure d’une vie. Ça dure depuis 17 ans”, raconte Matthieu.
Leur chemin passe par la Chine et l’import de vin français.
-Importateur, agent vinificateur… On a fait tous les postes.
Après dix ans d’acharnement et de réussite, les deux compères retrouvent leur rêve : faire de grands vins en Languedoc. En 2015, ils fondent le domaine Cassagne et Vitailles, du nom d’une parcelle. Ils replantent leurs 7,83 hectares, en sélection massale. C'est-à-dire qu'au lieu d’un cep de pépinière, ils choisissent leurs greffons en coupant un sarment de leurs plus beaux pieds de vigne, pour conserver une haute qualité de leurs carignans de 1954.
-Ici pas de soufre. Tout leur notre production est bio, explique Matthieu, en montrant le dynamiseur qui accueille prêle, camomille et ortie pour une décoction.
-La biodynamie permet de fortifier et dynamiser le végétal. Le vin a sa destinée comme les enfants. On donne notre patte tout en laissant vivre.
Premier millésime en 2016. Premier coup de maître.
-En janvier 2018, le critique James Suckling sort le Clas Mani à la 46e place des meilleurs vins du monde. On est alors sorti de l’ombre à la lumière. On est passé de 2000 bouteilles disponibles à 100 000 demandes. Issu d’une rigoureuse sélection parcellaire et d’une vendange manuelle tardives le Clas Mani (carignan, syrah, grenache) est un bijou qui dévoile ses arômes, après avoir passé deux ans et demi en fûts Chassin, tonnelier bourguignon dont les bois marquent juste, avec légèreté et minutie.
Alors Matthieu Rolllin nous entraîne dans sa belle parcelle de Combarels, qui murit tranquillement dans une douce combe. Quand nous revenons, en narines plein d’odeurs de genet, de romarin, de ciste, d’aphyllante de Montpellier, nous pensons avaler un pique-nique tout simple, puis filer à notre rendez-vous suivant, à 45 minutes de route de là, dans les vignes du Pic Saint-Loup. À la place d’un pique-nique, c’est une dizaine de hors d’œuvre que Paula et Floriane, les collègues de Matthieu, ont préparé et disposer sur la table du bureau d’accueil. Évidemment, c’est le moment de déguster le fruit de la vigne Combarels, assemblage de grenache, chardonnay et viognier, puis nous goûtons au fameux Clas Mani, aux deux cuvées exceptionnelles et complémentaires de Pesoul et Pendut. Après toutes ces émotions dans ces créations, Matthieu n’en a pourtant pas fini avec cette dégustation hors normes. Nous le voyons partir puis revenir avec un petit trésor : une bouteille de Rivesaltes 1943 !
Mais où a-t-il volé ça ?
Il nous explique :
-Comme nous aimons les grandes cuvées, de temps en temps, nous en achetons lors de ventes aux enchères.
Alors pour savourer un verre de cette exceptionnel breuvage, nous avons nettoyé notre palais avec un bon verre d’eau pour qu’il devienne un palais royal.
Serons-nous à la hauteur d’une telle longévité ? 78 ans de vin doux naturel ambré nous contemplent. Une sollicitation de l’odorat pour faire monter les effluves de l’époque, puis un petit coup de langue pour laper doucement et prendre la température du liquide, et enfin siroter, mâchouiller sa première gorgée. Tous les sens en éveil, on prend le temps de la contemplation de ce verre unique qui provoque une montée de souvenirs de 1943.
-Que dis-tu aux Japonais et aux Américains pour les faire rêver devant une bouteille ?
Je leur présente le cru.
-Alors que s’est-il passé lors de sa mise en bouteille ?
-C’était la bataille de Stalingrad !
-Oui, et en France et à Rivesaltes, précisément ?
Entre les étangs, la mer, les contreforts des Corbières, vers Opoul et Vingrau, le Rivesaltes libère ses arômes, son histoire. Alors je raconte :
-C’est la création du STO, service du travail obligatoire, l’arrestation et la mort de Jean Moulin. Depuis le grand camp de rétention de Rivesaltes, ce sont des convois de déportés pour les camps de concentration et d’extermination… Toute la tablée s’est tue et me contemple avec de grands yeux écarquillés.
Alors on a quand même mangé un bout et filé dans la voiture pour arriver à la bourre à notre rendez-vous suivant. On s’est bien fait engueuler par le vigneron du Pic Saint-Loup, mais on s’en fichait éperdument, car cette dégustation nous avait rendu heureux.
Deux nouveaux guides de balades en Corse du Sud et haute-Corse
Spécialiste de randos en Corse depuis 35 ans, Laurent Chabot fait paraître deux nouveaux guides de balades. La Corse du Sud en 36 itinéraires, de Girolata, vers Porto à la belle plage de Piantarella à Bonifacio, en passant par Le lion de Roccapina, l’Omu di Cagna, le Monte Incudine, les tours de Bavella… Ici mer et montagne se répondent en permanence, à seulement quelques kilomètres de distance. Entre Le Golfe d’Ajaccio et Sartène, vous naviguerez sur une île-montagne qui sort le grand jeu : beauté du littoral, de la côte dentelée, caps impressionnants, plages superbes, petites anses secrètes, couleurs violentes...
Dans son deuxième guide, Haute Corse, il propose ses 34 plus belles randonnées, du cap Corse à Vizzavona, en passant par le désert des Agriates, la Balagne, les vallées du Tavignano et de la Restonica, d’Asco, du Niolo et le col de Vergio… On peut randonner deux ou trois jours d'affilée sans trouver la moindre construction moderne. En montagne toutefois, on sera étonné de la difficulté et de l'originalité des parcours, parce qu'on marche souvent, même sur le GR® 20, sur des sentiers séculaires qui ont du caractère, à la recherche aussi des traces de l'ancienne économie agropastorale. Des parcours parfois exigeants, mais récompensés par de petits lacs saphir, des forêts de pins grandioses, des sommets panoramiques avec vue sur la mer, sous le soleil.
Les plus belles randonnées, Corse du Sud, Laurent Chabot, Glénat, 15 €
Les plus belles randonnées, Haute-Corse, Laurent Chabot, Glénat, 15 €
Disparition du sculpteur de Minerve Jean-Luc Séverac
Jean-Luc Séverac nous a quittés jeudi 27 janvier 2022, à l’âge de 85 ans.
Peintre, sculpteur, graveur, il aimait son pays, le Minervois. Il en aimait chaque pierre, chaque bois flottant. Il y voyait déjà la prochaine sculpture qui en émergerait.
Je l’ai vraiment découvert en mars 2014, quand avec mon compère photographe Paul Palau, nous avons entamé une série de reportages pour notre ouvrage “Minervois, l’enchantement simple”. Tout de suite, Jean-Luc nous a entraînés au grand abri troglodytique du Muet, dissimulé sous les amandiers en fleurs, sur un promontoire luxuriant au-dessus de la gorge du Brunan. A flanc de falaise de la Loubatière, nous sommes passés devant l’enclos de la Fouaso. Notre artiste un peu fatigué était heureux de cette échappée avec nous. Cela lui rappelait le temps où il vadrouillait sur ce territoire des bergers transhumants. Il racontait de sa voix puissante et rocailleuse : “Je suis revenu à Minerve dans les années soixante parce que les odeurs du causse me manquaient. On voyait encore paître 3500 têtes de bétail. Le moindre abri était utilisé sur les terrasses. De fil en aiguille, j’ai connu toutes les grottes bergeries, entre la Cesse et le Brian. Et entre les lièvres, les mûres, les asperges sauvages avec lesquelles on faisait l’omelette, j’étais comme un sioux ou un cathare”. On ne pouvait pas en douter. Chez lui, déjà, sa maison était une vieille demeure qui avait abrité des bonshommes et des bonnes femmes, quelques 800 ans avant. En refaisant un mur, il avait réussi à dénicher, avec son fils Guilhem, deux marques à pain, en bois, qu’utilisaient les bons chrétiens pour signaler leur pain. Jean-Luc était d’ailleurs devenu célèbre, en 1983, pour sa stèle de pierre, “Als catars, la colombe de lumière”, place de l’église de Minerve, hommage au bucher de cathares de 1210, et pour le Christ en buis dans l’église de Minerve.
Avec son épouse Marie-Thérèse, ils avaient imaginé leur maison de famille pour qu’elle devienne l’espace Sant Rustic où sont exposées leurs œuvres et où se trouvait juste à côté l’atelier, en balcon au-dessus de la Cesse. C’est là que Jean-Luc avait gravé des kyrielles de dessins, dont ceux de mon recueil “Derniers chants faydits”, dédiés à la croisade contre les cathares, paru en 2019. Un joli moment de connivence qu’il voulait prolonger par d’autres créations. Et j’étais enchanté que sa gravure de Minerve fasse la couverture de mon autre recueil de poésies Cahier d’un Illusionniste.
Aujourd’hui, Jean-Luc a rejoint son fils Guilhem, Michel Roquebert, les bergers transhumant du causse, et tant d’autres qui ont tant compté pour lui. C’est sûr qu’il est en train de pêcher à nouveau la garlesque, l’anguille ou la truite dans le Brian, du côté de pont de Daniel puis de dormir dans les abris de maquisards. Quand je pense à lui, tout s’anime comme un sarment d’étoiles. Adiu Jean-Luc !
Nouveau livre : Les tribulations d’un reporter randonneur
Bienvenue en plein périple de l’humour et du hasard ! Je viens de faire paraître Les tribulations d’un reporter randonneur, un ouvrage de 45 récits de montagne qui racontent la face cachée du métier de reporter randonneur !
Au-delà de la réussite de l’ascension, de la beauté des paysages, ce qui fait le sel de l’aventure, c’est… l’imprévu, le cocasse, parfois l’erreur ou la poisse… Bref, tout ce qui peut dérailler durant la progression d’un reportage en montagne. Patrice Teisseire-Dufour s’amuse à dévoiler l’envers du décor, les secrets de son étonnante profession. Les anecdotes sont courtes, prêtes à être contées, et se dégusteront au coin du feu après une bonne randonnée.
Vous saurez ainsi tout sur le minimum de l'équipement, sur le fait de tester le chemin des canons d'une autre façon, être glacé sur la route de la glace, essayer de faire avancer un troupeau de vache sans bâton, croiser des chercheurs de fantômes au château de Montaner, tomber dans une impasse sur le chemin Walter Benjamin, piloter un traineau à chien, rêver dans les cabanes d'amour du Couserans, ou sur le piège du pont du diable lors d'une descente en raft du gave d'Ossau...
Quelques explications pour le recueil En eaux passagères
Quelques lecteurs de ce recueil publié en octobre 2021 nous ont demandé de donner quelques explications sur certains poèmes :
1/L’autre montagne de l’âme est un clin d’œil à La Montagne de l’âme de l’écrivain chinois naturalisé français Gao Xingjian, prix Nobel de littérature en 2000. Brigitte s’est mise à lire cet ouvrage après le décès de son fils et de son compagnon.
De mon côté, avant de suivre Brigitte dans les torrents de la Montagne Noire, en 2013, je me suis retrouvé seul, séparé de mes quatre enfants, partis habiter Carcassonne avec leur mère.
2/Murmuré pour la nuit décrit le souvenir d’une première journée avec Brigitte, en la remontant à sa suite les rives de la Vernassone, où il a fallu beaucoup « bartasser ». C’est aussi l’admirer dans sa captation de la lumière naturelle.
3/Corps aimés défendant dévoile l’énergie de Brigitte retrouvée alors que Denis, qui l’accompagne dans son périple, va lui déclarer sa flamme.
4/Nous sommes juste des créatures s’appuie sur les monstres qui apparaissent des premières photos de Brigitte, qui ressemblent à des marins égarés sur nos lacs.
5/Les Naufragés de Saint-Ferréol est un titre donné par Brigitte à une série de branches pris dans les algues du lac de Saint-Ferréol. C’est pour moi l’occasion de raconter le souvenir d’une semaine de vacances de la Toussaint à l’automne 2012, avec mes enfants, embarqué seul sur notre barque à la dérive. C’est aussi le clin d’œil à une photo qui est toujours fixée au-dessus de mon bureau, où ils sont tous les quatre sur le petit banc de pierre devant le lac.
6/La Rigole de la Montagne raconte, comme un temps de Carême, ma traversée du désert, que tout être humain peut vivre une ou plusieurs fois, mais dans les lieux de la Montagne Noire, qui à l’automne, me font monter beaucoup de mélancolie.
11/Passager du Laudot : hommage à Dom Robert et Jean Lurçat sont des tapissiers importants de la région, notamment le moine bénédictin Dom Robert (1907-1997) basé à l’abbaye de Dourgne.
16/Aux Cammazes : le castrum de Roquefort, qui a abrité des cathares, a commencé à être fouillé à partir de 2009. J’y suis allé deux fois en reportage et la première fois je suis vraiment tombé nez à nez avec un renard argenté.