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Petite biographie de Nicolas Bouvier

Publié le par baladesenpyrenees

Petite biographie de Nicolas Bouvier

Pour ceux qui connaissent et ceux qui ne connaissent pas Nicolas Bouvier, voilà un joli livre illustré pour découvrir un bel écrivain voyageur du XXe siècle. Ingrid Thobois réussit à résumer et à expliquer clairement la vie et les enjeux du voyage et de l’écriture pour l’auteur de L’Usage du Monde. Le tout illustré par de bons dessins de Géraldine Alibeu. De quoi il s’agit ? Depuis tout petit, Nicolas rêve de voyager. Il lit tout ce qui passe sous sa main et passe des heures sur des atlas depuis sa maison du Grand Lancy en Suisse. À 23 ans, il part avec Thierry, son copain d’enfance, qui rêve de devenir peintre. Direction : l’Orient. Leur moyen de locomotion : une Fiat Topolino qu’ils ont appris à monter et remonter pièce par pièce. Pendant 16 mois, Nicolas et Thierry traversent Croatie, Serbie, Macédoine, Grèce, Turquie, Iran, Pakistan, Afghanistan. Ce qui les intéresse, c’est prendre le temps, avancer à pas de fourmis. D’où, on l’aura compris, le titre de cet ouvrage. Nicolas Bouvier nous apprend l’art du voyage. Mais à Quetta, au Pakistan, au bout de six mois de voyage, le serveur d’un restaurant jette par mégarde le manuscrit de Nicolas. C’est le drame. Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Il y aura encore bien des rebondissements dans ce texte juste et sensible que l’on apprécie beaucoup.

Un bon moyen pour les jeunes lecteurs d’aller au bout de leurs rêves.

Les citations de Nicolas Bouvier apportent beaucoup :

On ne voyage pas pour se garnir d’exotisme

et d’anecdotes comme un sapin de Noël,

Mais pour que la route vous plume,

Vous rince, vous essore”.

Des fourmis dans les jambes, Ingrid Thobois et Géraldine Alibeu, La Joie de Lire, 14, 90 €.

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Double arc-en-ciel au col du Pourtalet

Publié le par baladesenpyrenees

Double arc-en-ciel au col du Pourtalet
Double arc-en-ciel au col du Pourtalet

Après le déluge de lundi 31 août, essuyé à Pau, entre 17 h 30 et 18h, nous avons été récompensés par un double arc-en-ciel au col du Pourtalet (Béarn) et en vallée de Tena (Aragon).

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Allez voir "Le barbier de Séville, mon super héros" à Opéra Mosset (Pyrénées-Orientales)

Publié le par baladesenpyrenees

Allez voir "Le barbier de Séville, mon super héros" à Opéra Mosset (Pyrénées-Orientales)
Allez voir "Le barbier de Séville, mon super héros" à Opéra Mosset (Pyrénées-Orientales)

En ce mois d'août 2015, il est tout droit sorti d’un rêve, ce nouveau spectacle d’Opéra Mosset. Un rêve qui mêle à la fois culture, humour et amour. Tout ça à cause de la télécommande de Chantal Figaro, l’héroïne, coiffeuse jouée à merveille par Marjorie Bigoudi. Cette télécommande, c’est le déclic qui permet de lui faire apparaître son Figaro, son super héros et pour cela de revoir, à désir, l’opéra bouffe de Beaumarchais « Le barbier de Séville » sur la merveilleuse musique de Rossini.

Tout commence à 21 h 30, dans la cour du château de Mosset, plus haut village de la vallée de la Castellane, à 15 minutes de route de Prades (Pyrénées-Orientales). On se trouve face à un décor à deux niveaux, inspiré par le parc Güell de Gaudi et par Dali pour son canapé bouche rouge. On n’a pas fini d’être surpris. Car on remarque que l’orchestre situé à gauche de la scène est dirigé par un chef Thomas Geerts qui se trouve en haut à droite de l’autre côté des gradins !

Et si durant les cinq premières minutes très kitsches, dans un mélange de répliques de l’Avare et du Cid, on se demande dans quoi on s’est embarqué, on est vite conquis dès l’apparition du comte Almaviva (Bernard Loomen) et de celle qu’il aime en secret, Rosina (Jannelieke Schmidt), prisonnière de son tuteur, le docteur Bartholo (Lars Terray). Les costumes sont superbes, réalisés entièrement à Mosset, sous la houlette de Pierre-Jean Beray.

L’intrigue se noue alors. Et Figaro peut entrer en scène pour aider le comte à faire la conquête de Rosina. Mais Chantal, en véritable amoureuse de Figaro, se permet de rembobiner trois fois avant de le laisser accomplir son entrée en habit de lumière comme un torero, bas et tee-shirt roses avec un F en plein milieu.

La pièce est rythmée également par les passages du chœur de Mosset qui porte à bout de bras son Figaro… sur une musique de la Guerre des Etoiles. L’humour est régulièrement là pour se moquer gentiment de l’opéra… Il aide aussi à se laisser gagner par les airs connus qui petit à petit conquièrent et entraînent le public. On pense à la scène, par exemple, où Rosina réussit de superbes vocalises en écrivant à son vainqueur, pendant que les trois clientes pimbêches du salon de coiffure dansent comme un jacquemart et que la danseuse acrobate (Serena Ortega), interprétant la Lettre réussit de superbes drapés aériens. Le metteur en scène Arnaud de Volontat ose même un coup de théâtre en imposant une page de pub, se moquant ainsi des égos de Figaro et de Chantal la coiffeuse sur l'air de "Parce que je le vaux bien".

Les personnages bougent bien sur scène. On se régale des quiproquos. L’extravagance va jusqu’à faire chanter tous les comédiens et le chœur sur la célèbre chanson pop de Ymca. L’amour triomphera de tout, bien sûr, formant plusieurs couples dont celui très sexy de Marceline (Wendeline van Houten) et Pédrillo (Gabor Balint) qui se déshabillent sur le fameux canapé bouche rouge.

Opéra Mosset réussit là une belle mise en scène : légère, cabotine, variée, mais qui touche juste grâce à la maîtrise des solistes et du chœur qui nous ont fait aimer avec ardeur cette pièce de Beaumarchais sans ses lourdeurs. Figaro, tu es notre super héros !

Dernières représentations, les 3, 4 et 6 août, à 21 h 30, dans la cour du château.

Places : 27 et 30 €.

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Le barbier de Séville : nouveau spectacle d'Opéra Mosset jusqu'au 6 août

Publié le par baladesenpyrenees

Si Mosset est l'un des plus beaux villages de France, son dynamisme culturel doit beaucoup à la compagnie "Opéra Mosset" qui propose, chaque été, un nouveau spectacle ayant pour objectif de rendre accessible une oeuvre classique aux spectateurs du XXIe siècle n'étant pas forcément des spécialistes de la question.

Cette année, la troupe s'attaque au "Barbier de Séville", la pièce de théâtre de Beaumarchais adaptée musicalement par Rossini. Pas question pour eux de simplement revisiter la pièce de manière moderne, bien au contraire puisqu'il s'agit d'une nouvelle intrigue ayant pour toile de fond l'histoire originelle.

Une coiffeuse nommée Chantal est une fan inconditionnelle de l'œuvre dont elle connaît la moindre réplique. Cela permet au spectateur d'apprivoiser l'univers de l'opéra et de son personnage Figaro, érigé en super-héros par cette femme.

Cette approche originale est jouée à 10 reprises du 24 juillet au 6 août dans la cour du château, en haut de ce beau village.

Le collectif artistique à l'origine du projet est une association créé en 2002 et qui présente depuis chaque été un opéra original et accessible à tous. 80 personnes sont au total engagées dans le processus de création artistique tout au long de l'année. Le chœur compte une trentaine de chanteurs issus de tout le département des Pyrénées-Orientales. Les répétitions ont lieu à Mosset, une fois par semaine, de septembre à juillet. Le décor à étage, inspiré du style de Gaudí est fabriqué de toutes pièces par les artisans de Mosset.

L’objectif d’Opéra Mosset est de créer des opéras originaux et accessibles à tous les publics dans la commune de Mosset, en faisant collaborer amateurs et professionnels (avec des ateliers mis en place tout au long de l’année), pour partager la passion de l’opéra et proposer au public un spectacle de qualité.

Ainsi, Opéra Mosset développe la vie culturelle et économique locale. Cette année, ce sont environ 5000 spectateurs qui sont attendus. Une belle initiative.

Tarif : 27/30 €. Réservation : 04 68 05 50 83.

Direction musicale : Gerda Van Zelm, professeur de chant au conservatoire royal de la Haye, Pays-Bas.

Adaptation du livret et mise en scène : Arnaud Devolontat, metteur en scène et directeur de la compagnie Théâtre d'Art, Perpignan.

Réécriture musicale et chef d'orchestre : Thomas Geerts, chef d'orchestre et trompettiste.

Chorégraphie : Emmanuel le Menelec, danseur et chorégraphe.

Le barbier de Séville : nouveau spectacle d'Opéra Mosset jusqu'au 6 août

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Baptême en parapente

Publié le par baladesenpyrenees

Baptême en parapente
Baptême en parapente

J'ai été baptisé un dimanche de mai. C'était sur les hauteurs d'Arbas. ça faisait tellement de temps que j'attendais ça. Pour mon fils et moi, c'était notre cadeau d'anniversaire.

Alors il a fallu enfiler sa veste de montagne, son sac et rester collé à Kevin, mon moniteur de parapente en train de relever notre aile et courir en même temps que lui pour larguer le plancher des vaches.

Là, 1 100 mètres, sous la crête de Cornudère, se sentir juste le temps d’un instant un oiseau, un rapace de nos montagnes, habillé d’ailes de couleurs. Prendre les courants ascendants, les thermiques, puis tournoyer au-dessus de la forêt et des rochers calcaires. Tenir longtemps à observer le ciel et l'horizon assis comme un pacha.

Virevolter à gauche puis à droite et, toujours, se sentir aussi léger qu'une plume. Comme le personnage préféré d'Henri Michaux.

Fendre l'air sans rien peser. Un acte de création qui offre beaucoup d'adrénaline et se sensations. Pas étonnant que les parapentistes se dépêchent de remonter sur la petite route étroite d'Herran après avoir atterri sur la piste 700 mètres plus bas. Avec toujours cette question au bord des lèvres : "Quoi ! Tu n'avais jamais volé avant ? Comment peut-on vivre sans avoir connu ça ?”

Baptême en parapente

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Le vertice d'Anayet

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Le vertice d'Anayet
Le vertice d'Anayet
Le vertice d'Anayet
Le vertice d'Anayet
Le vertice d'Anayet
Le vertice d'Anayet

Le Vertice d'Anayet est un sommet un peu incroyable, en Aragon, à deux pas de la frontière française, plus précisément du col du Pourtalet. Entre pic du Midi d'Ossau, pic d'Anayet et Balaïtous, ce belvédère offre des vues immenses sur l'ouest de la chaîne. Une belle sortie avec les accompagnateurs en montagne du bureau de la vallée d'Ossau : Francine Magrou, Mireille Gassiot Priou, Yves Caliot et la directrice de l'office de tourisme Laruns-Artouste, Corinne Crabe-Permal et avec ma consoeur Laurence Fleury. Une sortie en couleurs : bleu des lacs, vert des pâturages, rouge de la roche du Vertice, jaune et gris des autres blocs, blanc des névés encore présents... Superbe journée à garder en souvenir, notamment des séances photos.

Je salue le bureau montagne de la vallée d'Ossau, un regroupement qui a innové dans le partage. “Dans notre environnement socio-professionnel plutôt libéral nous sommes un bureau où le partage du travail et du chiffre d'affaire des journées font partie de nos statuts et du règlement intérieur”, rappelle Francine Magrou. Belle Idée fondatrice. http://www.pyrenees-ossau-loisirs.com/

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Une vie de berger à la cabane du Soussouéou

Publié le par baladesenpyrenees

On a vécu du 7 au 9 juillet "une vie de berger", à la cabane du berger Stéphane Chettrit, de ses deux aides Mélanie et Eki, dans le vallon du Soussouéou, en haut Ossau en Béarn. Un séjour organisé par l'association Itinéraires partagés, animé par l'accompagnateur en montagne Sébastien Carlier et Louis Espinassous, en compagnie d'une douzaine de participants. Occasion de connaître le chemin de transhumance, la vie en cabane, d'apprendre à traire et faire le fromage et d'être au contact de plus de 300 basco-béarnaises.

Une vie de berger à la cabane du Soussouéou
Une vie de berger à la cabane du Soussouéou
Une vie de berger à la cabane du Soussouéou
Une vie de berger à la cabane du Soussouéou
Une vie de berger à la cabane du Soussouéou

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Commarque, la cité médiévale endormie

Publié le par baladesenpyrenees

Commarque, la cité médiévale endormie

Le Périgord cathare est un sujet du dernier Pyrénées magazine spécial cathares 2015.

Parmi les sites touchés par la croisade en 1215, il faut à tout prix découvrir Commarque, entre les Eyzies et Sarlat. Un site qui s’est endormi pendant 300 ans environ. La végétation va entièrement recouvrir la forteresse oubliée comme on la surnomme. Hubert de Commarque rachète les ruines en 1968. Depuis 1994, des campagnes de consolidation et de restauration se succèdent.

Aujourd’hui, Commarque est ouvert au public. La voie d'accès appuie ce sentiment de s’enfoncer dans le temps et dans le fond de la vallée de la Beune. Il faut compter 15 minutes de marche à pied en descente dans un bois pour d’un seul coup déboucher devant un pan de colline où s’étalent des pans de maisons dominés par un château-fort juché sur un éperon rocheux.

En contournant cette sorte de Mont Saint-Michel de verdure très photogénique avec ses pierres ocre, on s’aperçoit qu’il existe aussi des abris troglodytiques. Il ne reste plus qu’à grimper pour mieux comprendre ce castrum de la belle au bois dormant. Le chemin mène d’abord aux habitats troglodytiques mis en scène. Poste de guet bien placé. Puis on s’arrête l’émouvante chapelle Saint-Jean qui abrite les photos de Commarque enfoui au début de ses fouilles.

Au fur et à mesure des ruelles caladées et des escaliers taillés dans la roche, chaque maison noble se laisse découvrir. De l’autre côté de la barbacane et de la maison des Escars, on rejoint le château. Une première fenêtre donne un beau point de vue sur le château voisin. C'est ici que se joue la restauration des deux grands corps de logis du XVIe siècle.

Puis il faut grimper dans le donjon roman pour voir le film sur la grotte du cheval, gravé il y a 16 000 ans parmi les 150 gravures retrouvées. L'étage suivant abrite la salle aux colonnettes où se trouve la partie d’échecs inachevée. Au-dessus c'est la tourelle du donjon qui offre une vue générale du site. C’est magique et poignant.

Patrice Teisseire-Dufour

Ouvert de 10 h à 20 h en été.

www.commarque.com

Pour en savoir plus, lisez un guide qui juste de paraître : Voyage au coeur du Périgord.

L'auteur Eurydice Baillet et le photographe Alain Béguerie proposent un joli petit guide bien pratique sur 16 grands sites du Périgord. Une promenade curieuse et érudite de la part Eurydice Baillet appuyée par de magnifiques photos d'Alain Béguerie qui va de Tourtoirac aux jardins de l'Imaginaire et ceux d'Eyrignac, en passant par les grottes de Lascaux II, Grand-Roc, Laugerie-Basse puis par les châteaux de Fénelon, Puymartin, Monbazillac, Losse, Bourdeilles, Biron, Cadouin. Des lieux enchanteurs qui vous feront aimer le Périgord.

Éditions du Sud-Ouest, 40 p., 5, 60 €.

Commarque, la cité médiévale endormie
Commarque, la cité médiévale endormie
Commarque, la cité médiévale endormie

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Au refuge d'En beys sur le Tour des Pérics

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Au refuge d'En beys sur le Tour des Pérics
Au refuge d'En beys sur le Tour des Pérics
Au refuge d'En beys sur le Tour des Pérics
Au refuge d'En beys sur le Tour des Pérics

C’est la dernière boucle de rando à la mode : le tour des Pérics. Les Pérics est une montagne à deux pointes, le petit, à 2 690 m, et le Grand, à 2 810 m, qui domine le Capcir. Son emplacement fait qu’elle peut être entièrement contournée en quatre étapes entre Ariège et Pyrénées-Orientales.

Nous avons choisi de partir du parking du Fanguil (1 123 m), au-dessus des Forges d’Orlu. La montée lente, voire fastidieuse, sur la piste sillonnée de longues rigoles et de boue dans la hêtraie, est balisée en jaune.

On passe d’abord le pont sur l’Oriège dont le nom rappelle que cette rivière a longtemps drainé de l’or. On sait qu’un certain Justinien (ou Justiniac qui possède la jasse du même nom) exploitait le Trou de l’or, une mine romaine, profonde actuellement de neuf mètres, située à 2047 m, non loin de l’étang de Baxouillade. L’histoire rapporte que cet or servit au comte de Carcassonne pour financer la construction de ses remparts. Mais ne rêvez pas, car, en 1807, le baron d’Orgeix s’aperçut après vérification qu’il n’y avait point d’or. C’est d’ailleurs de là que descend le GR 7 qui rejoint notre itinéraire, balisé désormais en rouge et blanc.

Le trésor de cette vallée reste avant tout son eau : lacs et torrents et sa réserve de 600 isards. Car nous voilà bien dans la réserve nationale de faune sauvage d’Orlu, comme le confirment les panneaux en métal qui rappellent les consignes d’interdiction à respecter : ne pas camper, pas de chien, pas de cueillette, de bruit, de feu... Justement, le comptage d’isards se poursuit toujours par les étudiants et les agents de la réserve, juste au-dessus de la cabane ONCFS, jasse d’en Gaudu, grâce à des observations à la jumelle et à des piégeages.

La vue s’ouvre derrière soi sur la Dent d’Orlu ou pic de Brasseuil. Cette superbe pointe d’escalade domine et garde tout le secteur de ses 2 222 mètres. La traversée s’effectue longtemps en fond de la vallée, de jasse en jasse, toujours entre 1 300 et 1 400 mètres d’altitude.

Tout change dès qu’on quitte la piste par la passerelle à gauche au-dessus de l’Oriège. On traverse un sous-bois puis des tapis de rhododendrons. Parfois, nous distinguons les fesses ou la tête d’une marmotte, parfois nous sommes accueillis par leurs sifflements.

Au moment où la sente se redresse, au niveau des Costes de Boulaxes, entre sorbiers et bouleaux, on aperçoit la silhouette d’un isard qui détale. À son niveau, on découvre deux éterlous –jeunes isards d’un à deux ans- gambadant dans un champ de myrtilles. Leurs parents, plus haut, descendent alors à leur rencontre. Une source se trouve près du sentier à ce niveau là, à 1 700 m. Il suffit maintenant de traverser deux grands névés pour rejoindre la canalisation maçonnée et parvenir à un col ouvert sur l’étang d’En Beys.

Le refuge se trouve un peu plus haut à droite des rochers (1 970 m, 2 h 45). Julien Militon et Sylvain Frèche en assurent la gestion. Ils ont mis en place une mini centrale hydro-électrique qui alimente le ballon d’eau chaude du refuge et une webcam qui fonctionne avec un panneau solaire. Au bout occidental de l’étang d’En Beys se cachent deux petits étangs : celui de la Couillade et celui des Herbes.

Le lendemain, nous partons reconnaître le nouveau sentier ouvert exprès pour le tour des Pérics, entre l’étang d’En Beys et le col de Terrers, côté Pyrénées-Orientales. Nous passons le déversoir du lac.

Sur le sentier, il faut prendre à droite à l’intersection le sentier qui monte au-dessus des Costes de Boulaxes, en restant toujours en balcon, au niveau des 1 900 mètres. On traverse un pierrier. On surprend les isards à revers. Le chemin grimpe deux petites cheminées, frôle de longs tapis de rhododendrons.

La sente est parfois étroite, malaisée, pierreuse. Elle parvient à une prise d’eau qu’on traverse. On rejoint une jasse où se trouvent la cabane de Mortès, un orri restauré et un point d’eau. (4 h 45, 2000 m). On poursuit à travers les pelouses de la jasse de Delà puis celle de Deça. On parvient à la jasse des Espagnols avec sa cabane fermée et sa source. Une harde d’une vingtaine d’isards se trouve dans ce vallon-là.

Il faut alors grimper fortement plein est pour retrouver un chemin en balcon qui monte régulièrement jusqu’au col de Terrers. On revient par le même itinéraire jusque sous la cabane de Mortès. Trouver la sente cairnée qui part au nord, à droite. Elle traverse le ruisseau de la Grande Porteille, puis descend fortement en lacets, puis dans la hêtraie pour retrouver en bas la passerelle et le chemin de l’aller après avoir retraversé le ruisseau de la Grande Porteille.

Patrice Teisseire-Dufour

Les éditions du Refuge ont fait paraître la carte du tour des Pérics, au 1 : 30 000e, le dernier tour de pays qui vient d’être créé. Il peut être réaliser en quatre étapes : Refuge d’En-Beys (09)-les Bésines (09) : 5 h (530 m de dénivelé) ; les Bésines(09)-Les Bouillouses (66) : 6 h (730 m de dénivelé) ; Les Bouillouses-Camporells : 5 h (560 m de dénivelé) ; Camporells-En Beys : 5 h (510 m de dénivelé). Durée de marche totale : 21 h pour 2 330 m de dénivelé positif.

Toutes les infos sur : www.tour-des-perics.com

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1 jardin extraordinaire : Marqueyssac

Publié le par baladesenpyrenees

1 jardin extraordinaire : Marqueyssac
1 jardin extraordinaire : Marqueyssac

Alors que le prochain Pyrénées spécial Cathares 2015, qui paraît aujourd’hui, à mi-juin, raconte le Périgord au XIIIe siècle, il faut aller se perdre sur un magnifique promontoire entre les châteaux de Castelnaud et Beynac : sur les jardins suspendus de Marqueyssac à Vézac, à 9 km de sarlat. Quelle panoramique également sur Domme, la Roque-Gageac ou le château de Fayrac...

De ses hautes falaises calcaires qui dominent de 130 mètres la Dordogne, on appréciera les six kilomètres de promenades ombragées que ce soit celle des falaises, des hauteurs ou la Grande Allée. Classé "jardin remarquable" depuis 2004 par le ministère de la Culture et de la Communication, il offre 22 hectares de parc dont un dédale de 150 000 buis centenaires taillés à la main, deux cascades, deux théâtres de verdure, un parcours enfants et des aires de jeux...

À la fin du XIXe siècle, Julien de Cerval, de retour d'Italie, a fait planter des dizaines de milliers de buis qui guident les promenades, en les agrémentant de belvédères, de rocailles, de cabane en bois dans les arbres et de cabanes en pierre sèche (comme celle perdue du poète), d'une volière...

Douceur et romantisme sont surtout au rendez-vous lors des soirées aux chandelles, chaque jeudi, du coucher du soleil à minuit, en juillet et août. Depuis le château, où se trouve un salon de thé, on se promène à la lueur des 2 000 bougies installées dans tout le jardin, au rythme des marraines fées illuminées sur échasses, et au son des quatre orchestres. Ambiance assurée sur les allées sinueuses, les rotondes, les esplanades... Un site superbe, incontournable, en Périgord.

Pour en savoir plus : www.marqueyssac.com ou 05 53 31 36 36.

A lire en nouveauté : Périgord noir essentiel

Dans cette nouvelle collection de beaux livres bilingues (français-anglais) des éditions Sud-Ouest, Essentiel, Chantal Tanet dévoile les lieux incontournables du Périgord noir comme Sarlat, les jardins de Terrasson, mais aussi ses châteaux, ses grottes et les produits du terroir comme la truffe, la noix et la châtaigne. Une double page est d'ailleurs consacrée aux jardins de Marqueyssac.

Éditions Sud-Ouest, 128 p., 19, 90 €.

1 jardin extraordinaire : Marqueyssac

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